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Comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 : le procès Bygmalion est renvoyé au 20 mai


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Une demande de renvoi avait été déposée par l'un des prévenus, Jérôme Lavrilleux, en raison de l'hospitalisation de son avocat. Quatorze personnes sont poursuivies dans ce dossier, notamment pour financement illégal de campagne électorale.

Jérôme Lavrilleux, l'un des personnages clés de l'affaire Bygmalion en tant qu'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé et ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, à son arrivée au tribunal de Paris, mercredi 17 mars.



La chaise de Nicolas Sarkozy est restée vide, mercredi 17 mars, à l'ouverture du procès sur les comptes de campagne de l'élection présidentielle de 2012, dite affaire Bygmalion.

Des quatorze prévenus, l'ancien président de la République poursuivi pour « financement illégal de campagne électorale », était le seul à ne pas avoir fait le déplacement au tribunal judiciaire des Batignolles pour le faux départ annoncé de cette audience.

Chacun savait en effet qu'une demande de renvoi avait été déposée par l'un des prévenus, Jérôme Lavrilleux, en raison de l'hospitalisation de son avocat, Me Christian Saint-Palais, atteint par le Covid-19.

Le principe de ce renvoi faisait l'unanimité, tant sur les bancs de la défense qu'au siège du parquet. L'enjeu apparaissait d'autant plus important que Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé et ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, est l'un des personnages clés de cette affaire.

En 2014, sur le plateau de BFM-TV, il a reconnu publiquement qu'un montage de fausse facturation avait été mis en place au sein de l'UMP (devenu Les Républicains) afin d'absorber les dépenses de la campagne présidentielle qui explosaient les plafonds autorisés, et il n'a jamais varié dans ses déclarations ensuite.

« Je suis accompagné depuis sept ans par Me Saint-Palais. Pendant toute la procédure, je lui ai demandé de ne faire aucune démarche, aucun pourvoi qui auraient eu pour objectif de faire gagner du temps. L'ordonnance de renvoi devant le tribunal date de février 2017. Et depuis février 2017, j'attends de pouvoir vous répondre. Je suis désolé. J'ai appris lundi dernier l'hospitalisation de mon avocat. Je m'en remets à votre décision », a-t-il déclaré.

Le casse-tête du calendrier.

Restait à trouver une nouvelle date d'audience pour une affaire prévue sur un mois, à raison de trois ou quatre demi-journées d'audience par semaine. Les procureurs en ont suggéré une, du 20 mai au 20 juin. Mais les choses sont devenues plus compliquées quand les avocats des prévenus ont entrepris de consulter leurs agendas. L'une n'était disponible que du 25 mai au 4 juin.

L'autre affirmait que sa présence était indispensable à des procès d'assises à Toulouse et à Perpignan en mai et en juin. Un troisième a fait remarquer que la menace du Covid-19 ne serait de toute façon pas levée en mai et en juin. Un quatrième a observé que tout le monde ne serait pas vacciné avant l'été.

Un cinquième a jugé plus raisonnable de renvoyer l'audience à l'automne. Un sixième a indiqué qu'il n'était même pas parvenu à concilier son propre agenda avec celui de son client.