Huawei, instrument du régime chinois.
D'après un rapport du collectif d'experts en vidéosurveillance IPVM, publié par le Washington Post, Huawei a mis au point un système capable d'envoyer des « alertes ouïghours », basées sur un système de reconnaissance faciale. Le but étant d'alerter les autorités lorsqu'un membre de cette minorité musulmane, victime d'une répression dans le pays, est identifié par une caméra de vidéosurveillance.
Selon les documents partagés par le collectif d'experts, Huawei a travaillé en 2018 avec l'entreprise chinoise Megvii, spécialisée en reconnaissance faciale, dans le but de créer un système capable de scanner un visage pour en définir l'âge, le sexe et l'origine ethnique. « Au cours de ces tests d'interopérabilité, Huawei et Megvii ont fourni une solution de reconnaissance faciale commune basée sur les services de stockage vidéo en ligne de Huawei. Au sein de cette solution commune, Huawei a fourni les serveurs, le stockage, l'équipement réseau, sa plateforme de stockage en ligne FusionSphere, des caméras ainsi que d'autres éléments logiciels et matériels. De son côté, Megvii a fourni son logiciel de reconnaissance faciale dynamique » pouvait-on lire selon BFM dans un rapport publié sur le site de Huawei et depuis supprimé.
Selon le Wall Street Journal (WSJ), Huawei aurait reçu 75 milliards de dollars sous forme de subventions du régime chinois pour devenir un des leaders mondial des télécommunications. Mais selon l'industriel chinois, le WSJ est coupable de diffuser de la désinformation et des informations erronées. Les journalistes ont épluché des documents financiers publics qui comptabilisent les aides publics reçues par Huawei entre 2008 et 2018 et ont trouvé que le géant chinois aurait reçu « 75 milliards de dollars de soutien public », dont 46 milliards de dollars de prêts et autres aides, 25 milliards de dollars de réduction d'impôt et 1 à 2 milliards de concessions foncières.