
Environ 11 millions de Ouïghours et de membres d'autres minorités musulmanes vivent au Xinjiang. Sous le prétexte d'« éradiquer l'extrémisme », les autorités chinoises ont lancé en 2014 une campagne de surveillance, de répression et de persécution des minorités musulmanes, notamment par la mise en place d'un réseau de surveillance générale. Le régime a recueilli des données personnelles des résidents et a installé des caméras et des applications téléphoniques pour surveiller leurs activités.
Les Nations unies estiment que plus d'un million de résidents musulmans sont actuellement détenus dans des camps d'internement, où ils sont torturés, « rééduqués » et contraints de prêter serment d'allégeance au Parti communiste chinois dans le but de les forcer à renoncer à leur foi. Selon les experts, les tactiques utilisées dans la répression actuelle n'ont pas été conçues récemment, mais sont l'aboutissement de deux décennies d'expérience que le régime chinois a acquise en persécutant le Falun Gong.
Le président de la Région Grand Est Jean Rottner a tout fait pour attirer Huawei sur son territoire selon le député européen Raphaël Glucksmann, mais était-il au courant de l'implication de Huawei dans la surveillance de masse et la répression violente de minorités ? Les prochains jours nous le diront, car des associations de défense des droits de l'homme en Chine et des collectifs ouïghours, tibétains, mongols vont manifester le 18 mars à Strasbourg devant le conseil régional du Grand Est, contre l'implantation de l'usine Huawei à Brumath et son financement par les collectivités locales.