Des vaccins associés à des thromboses graves.
Les deux vaccins, longtemps attendus pour accélérer les campagnes de vaccination européennes, sont désormais associés à un risque de thrombose inhabituelle, touchant des veines du cerveau ou de l'abdomen. Des cas très rares mais très graves. Dès le 8 avril, l'Agence européenne des médicaments (en anglais) confirmait "un lien possible "entre l'injection du vaccin d'AstraZeneca et ces thromboses atypiques. Le 14 avril, le Danemark en tirait des conclusions radicales, en devenant le premier pays en Europe à renoncer définitivement à ce vaccin pour sa population. En France, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a relevé, au 16 avril, 23 cas de thromboses atypiques et d'anomalies de la coagulation, dont huit ont entraîné des décès, sur plus de 2,7 millions d'injections avec le vaccin d'AstraZeneca.
De l'autre côté de l'Atlantique, c'est le vaccin de Janssen qui attire les mêmes suspicions. Les Etats-Unis ont suspendu son utilisation. Sur les 7,5 millions de personnes vaccinées avec ces doses, sept femmes ont développé des cas graves de caillots sanguins et l'une en est morte. Toutes avaient moins de 60 ans, comme les personnes qui ont souffert de thromboses après des injections d'AstraZeneca.
Ce risque de thromboses singulières n'a en revanche pas été imputé pour l'instant aux vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna.