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Covid-19 : Pourquoi on peut s'attendre à ce que des personnes vaccinées soient infectées malgré tout


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Parce que les vaccins empêchent surtout de développer une forme grave de la maladie.

Même si une écrasante majorité de la population était vaccinée demain, les tests PCR positifs ne disparaîtraient sans doute pas immédiatement comme par enchantement. "Aucun vaccin n'est efficace à 100%, rappelle Anne-Claude Crémieux. Les vaccins à ARN messager, qui sont aujourd'hui les plus efficaces, apportent après la deuxième dose une protection de 90% contre les formes symptomatiques de la maladie, et de 80% contre les formes asymptomatiques."

Même après une vaccination complète, il reste donc un faible risque de développer une forme symptomatique ou non de la maladie.

Anne-Claude Crémieux, infectiologue

Parmi les profils les plus à risques de contracter la maladie une fois vaccinés, on retrouve les personnes les plus âgées et les patients dits immunodéprimés, dont les défenses immunitaires peuvent être affaiblies par un recours à la dialyse, qui viennent de subir une greffe ou un traitement à base de chimiothérapie, énumère la spécialiste. C'est en ce sens que la direction générale de la santé a recommandé le 11 avril dernier (PDF) l'injection d'une troisième dose de vaccin à ARN messager pour les personnes immunodéprimées.

L'intérêt de la vaccination ne réside de toute façon pas dans la garantie de ne jamais contracter une forme peu sévère du Covid-19. "Ce qu'il faut prendre en compte, c'est qu'elle protège des formes graves ou des décès liés au virus. Ça n'est pas parce qu'il est possible de contracter la maladie qu'il ne faut pas se faire vacciner : à l'échelle collective, le vaccin permet de faire baisser le nombre d'hospitalisations", abonde Paul Loubet, infectiologue au CHU de Nîmes (Gard).

Pour démontrer l'efficacité de la vaccination, Didier Couteaud, le directeur départemental de l'ARS de Nouvelle-Aquitaine dans les Landes, remarque qu'en début d'année, lorsque la campagne débutait, 300 cas de contamination avaient été relevés dans une vingtaine d'Ehpad pour un total de 25 décès. "Au mois de mars, une fois la quasi-totalité des résidents vaccinés, et en dehors du cas de l'Ehpad de Biscarosse, nous avons comptabilisé 13 cas dans sept établissements, explique-t-il. Parmi les personnes contaminées, on n'a recensé ni cas grave et ni décès."