La question divise LREM
Sur les réseaux sociaux et dans les médias, le débat fait rage. Et suscite des réactions politiques qui dépassent largement le cadre des élections départementales à Montpellier.
Ce mardi sur France-Inter, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a approuvé la position du délégué général de LREM , même s'il a précisé que "juridiquement, rien n'empêche une personne de se présenter à une élection avec un signe religieux, en l'occurrence un voile".
Ce qu'a dit Stanislas Guérini c'est que pour la République en marche, effectivement, on ne souhaite pas présenter de candidats qui s'affichent sur des documents officiels de campagne avec un signe ostensible religieux, c'est une question de choix politique.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement
Mais plusieurs députés ont contesté ce recadrage officiel. Pour la députée du Val d'Oise Naïma Moutchou, "écarter cette candidate serait une discrimination". "Le mépris du droit, c'est l'agenda du RN. Pas le nôtre", a-t-elle ajouté sur Twitter, approuvée par ses collègues Cécile Rilhac et Stella Dupont.
Et la députée de l'Hérault Coralie Dubost a enfoncé le clou ce mardi matin sur Radio J :
"Je suis en désaccord avec mon parti politique. Lorsque vous avez une jeune femme ingénieure, qui fait des heures de bénévolat, qui s'engage dans un parti pour porter des valeurs progressistes, qu'elle soit voilée ou non, elle a toute sa place chez nous".
Coralie Dubost, députée LREM Hérault
Roland Lescure, député et porte-parole du mouvement LREM, a reconnu auprès de nos confrères de l'AFP un problème sur la forme mais non sur le fond, où il est d'accord avec Stanislas Guérini : "Peut-être que sur la forme, ce n'était pas la meilleure manière de procéder en retweetant Bardella puisqu'on donne du crédit à ce qu'il dit", a-t-il estimé. Mais "si les colistiers LREM du 1er canton de Montpellier persistent dans leur volonté d'afficher un signe ostentatoire, on leur retirera le soutien", a confirmé Roland Lescure.