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Comminges - Haute-Garonne : prison ferme pour huit passeurs de clandestins


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Photo : Madame Marie- Cécile Lenglet, préfète de Muret, lors d'un autre contrôle sur l'A64



Pour 200 à 500 euros, ces huit passeurs algériens emmenaient des migrants de l'Espagne au sud de la France. Ils ont été condamnés à de la prison ferme.

Huit passeurs algériens de migrants ont été arrêtés en septembre et condamnés à de la prison ferme, a annoncé la préfecture de la Haute-Garonne ce mercredi 5 octobre. Ils ont tenté de faire entrer en France depuis l'Espagne une trentaine de migrants, pour la plupart algériens eux aussi.

Destination Toulouse Matabiau

Au cours du mois de septembre, de « nombreuses opérations » de police ont « débouché sur les interpellations de huit passeurs algériens (titulaires de titres de séjour espagnols) qui tentaient [...] de faire pénétrer illégalement en France une trentaine de migrants, pour la plupart de nationalité algérienne, récemment débarqués sur les côtes espagnoles », a écrit la préfecture dans un communiqué.

L'enquête a permis « d'imputer à chaque mis en cause de nombreux autres passages sur divers points frontaliers, les tarifs variant de 200 à 500 euros par passagers pour un trajet généralement effectué entre Lérida (Espagne) et la gare SNCF de Toulouse Matabiau ».

Peines de prison

Les migrants ont été refoulés et les huit passeurs arrêtés, a précisé la préfecture.

Jugés en comparution immédiate, les huit passeurs « ont tous été condamnés à des peines d'emprisonnement ferme, allant de quatre mois à un an, avec placement immédiat en détention ».

Depuis « plusieurs mois » la police aux frontières de Toulouse effectue « des contrôles fixes et mobiles sur l'ensemble de la zone frontalière afin de détecter [...] tout flux migratoire », a encore souligné la préfecture.

Une politique de solidarité

La France, qui prendra la présidence de l'Union européenne en janvier, soutiendra « une politique de solidarité » envers les pays de « première entrée » en Europe, que sont par exemple la Grèce, l'Italie ou l'Espagne, mais « le contrôle rigoureux de la frontière nous semble être une condition de la solidarité », a expliqué Marlène Schiappa, ministre déléguée notamment en charge des questions d'asile, devant le Sénat mardi 5 octobre.

L'Espagne est l'une des principales portes d'entrée des clandestins en France, qui arrivent par la côte en provenance d'Afrique du Nord.

En novembre 2020, le président Emmanuel Macron avait annoncé lors d'un déplacement à la frontière franco-espagnole, au Perthus (Pyrénées-Orientales), un doublement des forces contrôlant les frontières de la France, « de 2 400 à 4 800 », pour lutter contre la menace terroriste, les trafics et l'immigration illégale.