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Un jeune homme de 19 ans est mort après avoir été renversé par un chauffard, lors d'un refus d'obtempérer, samedi 1er novembre, à Lille. Le conducteur, placé en garde à vue, est soupçonné d'avoir consommé du protoxyde d'azote.
Le drame s'est déroulé en centre-ville de Lille, peu avant 5 heures du matin, ce samedi 1er novembre. Un homme de 31 ans, soupçonné d'avoir consommé du protoxyde d'azote, a tenté d'échapper à un contrôle de police, percutant mortellement un jeune étudiant.
"Les fonctionnaires de police ont remarqué un conducteur qui roulait à toute vitesse. Quand ils sont arrivés à la hauteur de cet individu, ils se sont rendu compte qu'il consommait du protoxyde d'azote", a déclaré à BFMTV Clément Coasne, délégué du syndicat Unité police.
Après avoir refusé d'obtempérer, le conducteur a pris la fuite à bord de sa berline noire et percuté un étudiant de 19 ans au niveau d'un passage piéton. Le jeune homme, violemment projeté contre un arbre, est mort sur le coup.
Arrêté quelques mètres plus loin tandis qu'il tentait de continuer sa fuite, le suspect a été mis en examen pour homicide routier et refus d'obtempérer. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.
Des effets dévastateurs
Selon une source proche du dossier à BFMTV, l'homme est bien soupçonné d'avoir consommé du protoxyde d'azote, un gaz couramment employé en milieu médical et dont l'utilisation détournée peut avoir des effets dévastateurs.
"Ce sont des effets avec des inhibitions, des pertes de repères: ne plus avoir la maîtrise des choses. Il y a aussi une composante addictive qui va au-delà de ce qu'on peut attendre des substances simples", a expliqué Dan Velea, psychiatre addictologue, à BFMTV.
Depuis 2020, les signalements d'intoxications liées à l'usage détourné du protoxyde d'azote, sont "en hausse continue", indiquait en avril dernier dans un communiqué l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), Santé publique France et l'Agence de sécurité sanitaire (Anses).