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Bananier


Bananier

Plante tropicale de la taille d'un arbre, le bananier aime la chaleur et l'humidité. Il poussera très bien en extérieur dans les régions à climat chaud, et en intérieur tiendra bien en pot. Ses grandes feuilles et ses épis floraux apporteront une touche d'exotisme au jardin comme à la maison.

Dépaysement assuré

Le bananier avec ses larges et très grandes feuilles, offre à coup sûr un dépaysement, sans voyager ! Ce n'est pas un arbre mais une herbacée arborescente, son ‘faux tronc' est constitué des gaines de feuilles emboitées. Le bananier est cultivé pour ses fruits dans les régions tropicales, et pour ses feuilles et ses fleurs très ornementales, en France. Au jardin, il trouvera sa place dans les massifs ou en sujet isolé. Il tient particulièrement bien en bac ou en pot ; qui plus est dans un grand bac il sera plus facile à rentrer au moindre froid. Le bananier peut atteindre jusqu'à 5m en pleine terre, 1m pour les variétés naines (comme Musa velutina) en pot. On peut espérer bénéficier d'une récolte de bananes si le bananier est planté dans un sol frais et fertile, au soleil et bien à l'abri du vent qui sinon déchire les jeunes feuilles.
Ses feuilles immenses rougissent en été (comme chez le bananier d'Abyssinie Musa ensete ‘Maurelli') ou sont panachées. Ses grands épis terminaux dressés ou pendants se couvrent de petites fleurs blanc jaune, souvent cachées derrière de grandes bractées violacées ou rouge-bronze.

Lumière et chaleur

Le bananier nous vient des pays tropicaux, il a donc besoin de chaleur et n'est pas rustique, sauf le bananier du Japon, Musa basjoo, le plus rustique (jusqu'à -12°C, il perdra toutes ses feuilles mais renaitra dès le printemps) et déjà largement répandu dans toute la France. Le bananier d'Abyssinie est souvent cultivé en intérieur, il peut atteindre une hauteur de 5m (pour 4m de largeur) s'il n'est pas contraint. Ce bananier d'ornement est rustique jusqu'à -10°C.
En ce qui concerne les autres espèces, la plante sera à son aise à 20-25°C, mais craindra des températures inférieures à 15°C. En pleine terre, on le protégera du froid avec un chapeau en matériau isolant, on pourra le pailler au sol. En pot, on le sortira en été dans un endroit chaud et abrité des vents forts, pour le rentrer en hiver.
Le bananier a besoin de beaucoup de lumière, il apprécie donc une situation au soleil même en été, il tolère aussi la mi-ombre.

Quelques soins

En pleine terre, le bananier se plaira dans un sol bien drainé, riche, et vaste. Très gourmand, on lui apportera de l'engrais et de l'eau, trois à quatre fois par semaine, après la plantation.
En pot, le mélange approprié est : terre de jardin, terreau de fumier et tourbe à parts égales. On profitera du printemps pour le rempotage. En été, sa période de croissance, on lui apporte de l'engrais tous les dix jours et on bassine fréquemment le feuillage. En automne, on réduit les apports d'engrais et les arrosages, les feuilles mortes sont rabattues le long du tronc. Dès les premiers gels (fin octobre), on rentre les bananiers en pot. Pour ceux qui sont cultivés en extérieur, dans les régions à climat frais, une protection hivernale s'impose : coiffez les d'une double épaisseur de voile d'hivernage non tissé, faites tenir avec de la ficelle, et lestez le pourtour.

Ne craint aucun ennemi

En règle générale, un bananier bien arrosé et fertilisé est résistant aux maladies et parasites. Il peut tout au plus craindre la voracité de quelques escargots ou de cochenilles. Hérissons et Cryptolameus -petites coccinelles australiennes noires à taches blanches - protégeront votre bananier, en extérieur, de leurs attaques. En intérieur, pour réduire tout risque de maladies, on placera une soucoupe remplie de graviers et de billes d'argile sous le pot afin de maintenir une bonne humidité ambiante.

Un peu de botanique et de culture
De la famille des Musacées, le genre Musa est originaire du Sud-Est asiatique. Il existe de nombreuses variétés comestibles qui produisent des fruits jaunes, verts mais également rouges. L'espèce Musa textilis fournit une fibre résistante : le chanvre de Manille, qui entrait dans la composition du papier kraft, et donnait aux cordages une flexibilité et une résistante à l'eau de mer très appréciées par les marins.