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Indispensable et agréable pour certains, ce moment de détente peut vite tourner au calvaire pour d'autres. Mais qu'en dit la science ?
Se réveiller lourd, désorienté et vaseux après une sieste est une expérience qui touche un grand nombre d'individus, dont certains finissent par renoncer à ce temps de repos qui semble leur faire plus de mal que de bien. Cette sensation de «gueule de bois» post-sieste porte un nom: l'inertie du sommeil.
Ce phénomène se produit lorsqu'un cycle de sommeil est interrompu avant de toucher à sa fin, ce qui place l'organisme dans un état de confusion. Il arrive souvent que cette sensation soit amplifiée au moment de l'après-midi, quand l'horloge biologique n'attend pas forcément de repos. De ce fait, il arrive que notre cerveau peine à retrouver ses repères et le corps son énergie.
Dans un article publié par The Guardian, le médecin du sommeil Waiz Wasey ajoute que ce phénomène peut durer de vingt minutes à plusieurs heures en fonction des individus. Les personnes souffrant d'apnée du sommeil, d'insomnie ou d'un manque chronique de repos font partie des plus exposées. Le gastroentérologue Bharat Pothuri rappelle qu'une sieste prise juste après un repas peut favoriser le reflux gastro-œsophagien, provoquant brûlures, douleurs thoraciques et nausées persistantes.
Comment «mieux» faire la sieste ?
Il nous arrive également de perpétuer de mauvaises habitudes qui peuvent aggraver ces désagréments. Consommer des aliments trop gras, frits, épicés ou riches en fibres avant d'aller s'allonger pour faire une sieste peut ralentir la digestion et augmenter les remontées acides. Il est aussi important de notifier que la position de notre corps joue dans l'équation: par exemple, s'allonger complètement après avoir mangé facilite la remontée des sucs gastriques vers l'œsophage. Ces reflux irritent la muqueuse et accentuent l'impression de malaise au réveil.
D'autres facteurs peuvent s'ajouter à la liste, tels que la déshydratation, l'hypoglycémie et certains troubles de l'oreille interne, comme le vertige positionnel paroxystique bénin. Dans les cas plus complexes, la cause peut être une dysautonomie, qui perturbe la régulation automatique de certaines fonctions (rythme cardiaque, tension...). Les professionnels de santé rappellent qu'en cas de symptômes fréquents ou intenses, la consultation médicale reste indispensable afin d'identifier précisément le problème et d'écarter toute pathologie sous-jacente.
Dans le but de limiter les risques liés à l'inertie, les spécialistes du sommeil recommandent de favoriser les siestes d'une vingtaine de minutes maximum. En cas de fatigue intense, il est possible d'opter pour une durée d'une heure et demie, ce qu permet d'atteindre un cycle complet de sommeil. Il est recommandé aux personnes connaissant des problèmes de digestion d'attendre trois à quatre heures après un repas avant de s'allonger -ce qui semble difficile à mettre en place. Surélever de manière légère votre tête ainsi que votre poitrine à l'aide de coussins permet également de réduire le reflux acide et d'éviter que l'œsophage ne subisse trop d'irritations.
Ce qu'il faut retenir? La bonne durée, un moment adapté et une alimentation légère sont les prérogatives simples à respecter pour que la sieste redevienne un véritable atout pour notre santé. Faite dans de bonnes conditions, elle ne laisse aucune trace de nausée ou de brouillard mental. Car la meilleure sieste n'est pas celle qui vous assomme, mais celle qui vous fait oublier que vous ressentiez de la fatigue.
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