Un vaste scandale financier secoue le marché de la dette privée : plus de 500 millions de dollars se sont volatilisés dans une fraude impliquant la société Broadband Telecom. BNP Paribas et la filiale de BlackRock, HPS, tentent désormais de récupérer les fonds perdus.

C'est une séquence compliquée dans le secteur de la dette privée, bien qu'il soit en plein essor. En effet, selon les révélations du Wall Street Journal, relayées par Investing.com, BNP Paribas et HPS, une filiale de BlackRock, sont dans une situation critique, au cœur d'un scandale financier. Après avoir été victimes d'une fraude «à couper le souffle», selon le WSJ, ils doivent désormais trouver plus de 500 millions de dollars, somme prêtée à la société Broadband Telecom.

En fait, le propriétaire de Broadband Telecom, Bankim Brahmbhatt, a mis en place un montage sophistiqué de fraudes qui mêlait des e-mails mensongers, des clients fictifs, des créances inventées de toutes pièces utilisées comme collatéraux. Ces financements sont appelés «adossés à des actifs» et reposent en fait sur le fait que l'entreprise emprunte de l'argent en mettant en garantie ce qu'elle possède déjà. Dans ce cas, des créances commerciales, des équipements ou des stocks. Or, selon des sources proches du dossier interrogées par le WSJ, BNP Paribas a participé à financer les prêts de Bankim Brahmbhatt.

Le propriétaire disparu, une plainte déposée.

Les prêteurs ont porté l'affaire devant la Cour suprême de l'État de New York, après une plainte déposée le 12 août 2025. Bankim Brahmbhatt, lui, a disparu. Ses bureaux à New York ont été retrouvés vides et fermés, selon le Wall Street Journal.

L'affaire tombe mal pour BNP Paribas, déjà fragilisée par un procès aux États-Unis et un coût du risque en hausse. Pourtant, la banque affiche des résultats solides au troisième trimestre. Son bénéfice net a progressé de 6,1 %, atteignant 3,04 milliards d'euros.