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Message 1 Discussion postée le 27-09-2017 à 09:04:23

El Roslino
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Comment les drones secrets d'Obama ont assassiné de nombreux innocents

https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1506495589.of.world-lolo.com.jpg


Dans « La Machine à tuer », Jeremy Scahill et l'équipe du site The Intercept reviennent longuement sur la façon dont le gouvernement de Barack Obama s'est servi des drones de combats pour mener une guerre secrète causant la mort de centaines d'innocents, tout en mentant à la presse et en profitant d'un flou juridique total. Des précisions qui font suite aux révélations publiées sur leur propre site en 2015.

En 2013, Barack Obama est formel : ne peuvent être visés par les attaques de drone que des individus qui représentent une "menace permanente et imminente pour le peuple américain". Et ce avec "l'assurance presque totale" de n'engendrer aucun dégât collatéral. En octobre 2015, le site d'information The Intercept publie un long dossier de révélations sur le programme d'assassinat par drone de l'administration Obama, et pointe du doigt un grand nombre de dysfonctionnements majeurs qui sont à l'origine de la mort de centaines d'innocents.

Faire la guerre sans champ de bataille.

Jeremy Scahill et son équipe de reporters développent dans La Machine à tuer la façon dont Barack Obama a fait des assassinats ciblés par drone son arme favorite pour lutter contre le terrorisme, comme au Yémen, où une frappe avait lieu tous les six jours en 2012, entraînant près de 500 morts en trois ans. Un territoire où les Etats-Unis ne sont pas officiellement en situation de "conflit armé actif", ce qui restreint en théorie leurs possibilités d'intervention.

Mais dans le but de combattre Al-Qaïda sur toute la surface du globe, l'administration américaine s'est dotée de directives assez floues pour lui permettre d'agir sans vraiment rendre de comptes. Et surtout pas au pays dans lequel sont menées ces opérations. Ainsi, un responsable politique yéménite raconte anonymement qu'aujourd'hui, "ils (les USA) s'en fichent complètement d'avertir qui que ce soit" avant de lancer un drone vers une cible au Yémen.

https://www.youtube.com/watch?v=KH55VZRsvMk

Tout le flou autour de ces directives que Barack Obama, qui contrôle chaque échelon de la prise de décision avant de lancer une attaque de drone, refuse d'expliquer à la presse tient dans l'interprétation que l'armée fait des notions de "menace imminente" et de la façon dont elle juge impossible un autre type d'intervention comme la capture du suspect. Si l'ancien président américain parlait de "menace imminente", les documents révélés par The Intercept expliquent que toute autorisation d'exécution s'accompagne d'un délai de deux mois pour être réalisée.
Hina Shamsi, de l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), s'interroge sur ce que signifie ce laps de temps : “Si vous avez une autorisation pour une période de plusieurs mois, vous signifiez qu'une personne peut toujours être visée, qu'elle participe ou non aux combats”.

Plus de captures de cibles au sol.

Quant à la possibilité d'une capture en lieu et place d'une exécution, le commentaire du général de l'Agence du renseignement militaire (DIA) Michael Flynn ne laisse pas de place au doute : elle n'est pas du tout dans les priorités du gouvernement américain. "Dans la stratégie des drones, ‘capture' s'écrit sans majuscule", confesse-t-il avant de décrire la fascination de la CIA devant la facilité macabrement ludique qu'a un drone à faire exploser une bombe sur cible.

https://www.youtube.com/watch?v=CeMBrTF9q3A

Mais le plus terrifiant dans les chiffres que regroupe l'équipe de The Intercept reste celui des innocents abattus par drones américains. Entre 2012 et 2013, en Afghanistan, seules 35 des 200 personnes abattues par drone étaient réellement ciblées. Pour cacher la misère, l'administration américaine n'hésite pas à classer les victimes collatérales comme des "ennemis tués au combat", et ce sans avoir de preuve sur ces victimes.

Au Yémen, le bilan pourrait être encore plus lourd, principalement à cause de l'absence de renseignements au sol. En effet, les seules données exploitables dont dispose l'armée au moment de décider d'une attaque de drone au Yémen sont les données tirées du pistage des téléphones portables par des dispositifs de fausses antennes relais. Des données faillibles qui ne peuvent pas confirmer à 100% la présence d'un individu recherché au moment de l'attaque, les terroristes ayant compris le fonctionnement de la surveillance américaine et jouant régulièrement avec leurs cartes SIM pour brouiller les pistes.

Les assassinats sont nuisibles au renseignement.

Au fil de la lecture, on en vient même à se demander pourquoi l'armée américaine s'entête dans l'utilisation d'une technique d'assassinat qui la prive de précieux renseignements pour poursuivre sa lutte contre Al-Qaïda. Car l'absence de travail sur le terrain au Yémen prive l'armée américaine de précieuses informations utiles pour la lutte contre le terrorisme. Après une attaque de drone, personne n'est au sol pour récupérer les documents manuscrits, les ordinateurs, les téléphones, arrêter des individus qui pourraient posséder des informations. Les morts, quant à eux, n'ont plus rien à dire.

"C'est le choix politique le plus avantageux : coût faible, pas de mort du côté américain, et ça donne une impression de force", dixit l'amiral Dennis Blair, ancien directeur national du renseignement de Barack Obama, à propos des drones.

Plongée dans les méandres de l'administration militaire américaine saupoudrée d'exemples donnant à toute cette guerre bien réelle un aspect irréel et cinématographique, La Machine à tuer est un livre technique qui sait guider son lecteur vers une vérité glaçante. Non content de manipuler des données arbitraires sans rendre de comptes à personne, l'armée, sous le contrôle de Barack Obama, a ouvert la porte à une l'ère de la surveillance totale en élargissant sensiblement la définition de "terrorisme" au point qu'aujourd'hui la Base de données de détection du terrorisme (TDSD) suit près de 700 000 personnes.

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Jalel MOKNI @jalelmokni
#Etats-Unis: La liste des "suspects de terrorisme" dans le monde s'emballe, les #arabo_américains sous surveillance http://www.huffpostmaghreb.com/2014/08/ … ef=algeria ...
1:32 PM - Aug 7, 2014

Plus encore, les techniques de surveillance militaire capables de récolter des données de façon invisible commencent à faire leur apparition sur le sol américain, utilisées par les forces de l'ordre la plupart du temps pour des infractions qui n'ont rien à voir avec une quelconque activité terroriste.

En guise de guide, Jeremy Scahill et son équipe mettent à disposition un dictionnaire de sigles (très nombreux dans le livre, vital pour suivre certains chapitres), ainsi qu'un lexique des termes utilisés dans les rapports dévoilés par The Intercept (vous apprendrez ainsi qu'une cible abattue est un "jackpot").

Le tout augmenté d'une préface pleine d'idéaux d'un Edward Snowden se félicitant que “de nos jours, les politiques calamiteuses et les activités anticonstitutionnelles restent de moins en moins longtemps sous le boisseau avant d'être mises en lumière par des appels à la conscience”, et du témoignage anonyme de l'une des principales sources qui a amené les documents à The Intercept, expliquant les raisons de ses divulgations. Pour mieux comprendre les dérives à venir des guerres de demain, et déjà se préparer à les contrer.


https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1714637537.of.world-lolo.com.jpg
 

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