Trois questions à Dominique Humbert, l'un des fondateurs du collectif Stop-Linky 88.

Dominique Humbert quittera Epinal pour Toul ce vendredi 24 novembre. Le militant anti-Linky animera une conférence-débat en soirée sur « la problématique posée par les compteurs communiquant Linky ».

Quel sera votre propos ce vendredi ?

A la demande du collectif toulois, j'animerai ma 15e conférence. Ces réunions attirent du monde, signe d'un intérêt pour le sujet ou d'une inquiétude. Voire les deux. L'objectif sera d'informer le public et apporter une contre-information vis-à-vis de celle diffusée par Enedis.

Comment va s'articuler la soirée ?

La conférence sera en deux parties : une première pour démonter les arguments pro-Linky et une seconde pour expliquer quelles sont les raisons derrière tout ça. Est-ce qu'Enedis dépenserait 7 milliards uniquement pour que vous, usager, ayez une facture juste ? Sachant qu'elle l'était déjà puisqu'il suffisait d'appeler pour communiquer son indice...

Quelles sont les raisons du changement, selon vous ?

Enedis n'installe pas un compteur, mais un capteur et revendra les données privées de ses usagers. Il y a aussi un problème de santé publique avec l'injection du courant porteur en ligne (CPL) dans le réseau électrique.

Enfin, c'est un désastre écolo et financier. On va mettre à la poubelle 35 millions de compteurs en état de marche, ayant une durée de vie supérieure à 30 ans. Ils vont être soi-disant recyclés, mais « recycler » c'est quand ça ne marche plus ! La fabrication des Linky nécessitera des ressources pour une durée de vie comprise entre 5 et 7 ans... Et au bout du compte, la facture, c'est l'usager qui va la payer.