Rien ne va plus entre TF1 et Orange ! En effet, l'opérateur et le groupe audiovisuel sont en train de se livrer une guerre qui devrait prochainement déboucher sur la disparition des chaînes sur les box Internet d'Orange.

Orange met à exécution ses menaces.

L'origine de cette querelle ? Le fait que TF1 veuille faire payer aux opérateurs la diffusion de ses différents canaux. Orange n'est pas d'accord d'autant plus que le groupe de télévision ne met pas la main à la poche pour les frais de distribution sur les réseaux de l'opérateur. Le 31 janvier dernier signait la fin de l'accord et TF1 en avait profité pour mettre la pression à Orange, mais ce dernier a continué à diffuser les chaînes du groupe sans payer jusqu'à ce qu'il y ait une assignation en justice. Et ce qui devait arriver, arriva ! Attaqué par la première chaîne au début du mois, Orange a décidé de supprimer purement et simplement les chaînes du groupe.

C'est en tout cas ce que laisse entendre des documents internes qu'Europe 1 a pu obtenir. Ainsi, sur les documents de présentation de l'opérateur internet, on peut constater l'absence de TF1 et de ses diverses chaînes. A noter qu'en dehors du replay, les services de TF1 seront toujours disponibles sur la box en passant par le signal TNT.

Un coup dur pour TF1.

Si Orange met à exécution la suppression des chaînes du groupe, TF1 risque d'être perdant. En effet, l'opérateur représente 20% de son audience et 15% des audiences replay. Cela va impliquer une baisse considérable des recettes publicitaires du groupe audiovisuel. Mais en parallèle, Orange pourrait également être victime de la colère de ses abonnés qui pourraient résilier leur abonnement.

Reste maintenant à savoir si les deux parties vont trouver un deal, mais quand on parle d'argent, c'est toujours compliqué. TF1 exige des royalties pour 100 millions d'euros par an. Orange juge cette somme trop importante. La chaîne estime que c'est ce que vaut son offre "Premium" constituée des chaînes en clair, du replay MyTF1 et de ses différents nouveaux services comme le start-over ou la catch-up enrichie.