Une employée d'une crèche privée située dans le nord du Japon a été contrainte de présenter des excuses à son employeur pour être tombée enceinte « au mauvais moment ». Son supérieur avait établi un calendrier déterminant la période durant laquelle ses salariées pouvaient, ou non, se marier et tomber enceinte.

Réprimandée car elle est tombée enceinte alors que ce n'était pas « son tour ». Cette histoire, qui semble à peine croyable, se déroule au Japon.

Employée d'une crèche privée située dans le nord du Japon. Une femme a été jugée « égoïste » et réprimandée par son supérieur à plusieurs reprises, et même après être venue avec son mari pour présenter des excuses, pour ne pas avoir pris en compte le calendrier de grossesse de son entreprise, rapporte Slate.

Au Japon, certains employeurs déterminant la période durant laquelle ses salariées peuvent, ou pas, se marier et tomber enceinte. Ainsi, chacun doit attendre son tour, notamment en fonction de son ancienneté.

Interdiction d'être enceinte « avant leurs supérieures hiérarchiques ».

Pour dénoncer cette situation, son mari, qui a gardé l'anonymat, a rédigé une lettre ouverte dans le journal Mainichi Shimbun.

Il y explique que sa femme est tombée enceinte « huit mois » après leur mariage. « Elle était triste et anxieuse d'apprendre la nouvelle. Le directeur de la structure où elle travaille avait déterminé un ordre à respecter pour tomber enceinte ou se marier, et apparemment, selon une règle implicite, les salariées ne devaient pas tomber enceinte avant leurs supérieures hiérarchiques ».

Et ce genre de planning ne serait pas rare au Japon, surtout dans les entreprises où les femmes sont majoritaires. Le quotidien Mainichi Shimbun relate ainsi le cas d'une femme de 26 ans : sa supérieure lui a demandé de ne pas tomber enceinte avant l'âge de 35 ans.

En matière d'égalité des genres, le Japon est à la 114ème place sur 144.