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El Roslino
Les discussions entre l'intersyndicale de la compagnie aérienne et la direction reprennent ce lundi. Mais les syndicats refusent pour le moment la proposition de la direction de négocier un accord pluriannuel sur les salaires. L'appel à la grève de mardi et mercredi est maintenu.
Le conflit social chez Air France trouvera-t-il une issue favorable ce lundi? L'intersyndicale de la compagnie aérienne a en tout cas rendez-vous aujourd'hui à 9 heures avec la direction pour reprendre les négociations salariales.
Les discussions se déroulent sous la pression des représentants des salariés qui ont décidé de maintenir les quatre prochains appels à la grève programmés ce mois-ci, mardi et mercredi, puis les 23 et 24 avril.
La compagnie aérienne prévoit d'assurer «70% de son programme de vols» mardi, a-t-elle fait savoir dans un communiqué transmis au Figaro, ce lundi en fin de matinée. Dans le détail, 55% des long-courriers, 65% des moyen-courriers et 80% des court-courriers devraient être assurés.
Les taux de grévistes s'établissent à 29,6% pour les pilotes, 20,4% pour les personnels navigants et 12,4% pour les personnels au sol. «Des perturbations et des retards ne sont pas à exclure», avertit Air France. «La compagnie conseille à ses clients ayant réservé un vol pour cette journée du 17 avril de reporter leur voyage».
Les deux dernières journées de discussions entre direction et syndicats, en fin de semaine dernière, se sont déjà soldées par un échec, les syndicats rejetant la nouvelle offre de la direction. Cette dernière souhaite l'ouverture d'une négociation pluriannuelle (2019-2021).
Elle indique avoir proposé une «augmentation générale des salaires de 3,6%» sur cette période, «garantie dans le cadre du pacte de croissance». «Les salaires seraient ainsi augmentés, en moyenne sur la période, de 11 à 12%», affirme l'entreprise. La direction s'engage aussi à mettre en place dès cette année «une augmentation supplémentaire des salaires de 1%, qui porte ainsi l'augmentation générale à 2%» pour 2018.
«Cette proposition permettrait d'apporter une réponse aux revendications salariales tout en préservant la trajectoire de croissance de la compagnie, rendue possible par les efforts réalisés par les salariés d'Air France ces dernières années», explique la compagnie aérienne dans un communiqué.
Une proposition «indécente».
Problème: l'intersyndicale réclame 6% d'augmentation générale dès cette année. Elle estime que «venir à la table des négociations avec une proposition aussi indécente n'est pas respectueux vis-à-vis des salariés». «La direction reste campée sur un accord pluriannuel, alors que l'intersyndicale ne veut traiter que sa revendication sur 2018.
Une fois qu'on aura trouvé un accord sur 2018, nous serons prêts à écouter les propositions de la direction sur cet accord pluriannuel. Mais pas avant», a fait savoir Karim Taïbi de FO.
Sept journées de grève ont déjà eu lieu depuis le 22 février et quatre autres sont donc prévues d'ici fin avril. Une situation que déplore la direction. Selon elle, la grève a déjà coûté 170 millions d'euros à l'entreprise. «La négociation pour la recherche d'un compromis est la seule option pour sortir du conflit.
Refuser le compromis et poursuivre la fuite en avant dans cette grève, c'est prendre une lourde responsabilité vis-à-vis des salariés de l'entreprise, et des clients qui font vivre Air France», prévient-elle.
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