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Message 1 Discussion postée le 22-04-2018 à 12:09:17

El Roslino
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Air France : le référendum résout-il la question des grèves ?

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Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France-KLM et Président d'Air France et Franck Terner, directeur général d'Air France.



Alors que la direction estime que les grèves doivent s'arrêter pendant la durée de la consultation des salariés sur sa proposition salariale qui débutera le 26 avril, le SNPL a indiqué à l'AFP que ce référendum "ne résout pas le problème de la grève". Deux autres jours de grève sont prévus cette semaine tandis que l'intersyndicale avait annoncé la veille de l'annonce de cette consultation qu'elle allait lancer de nouveaux préavis pour début mai.

La consultation des salariés annoncée vendredi par le PDG d'Air France-KLM et Président d'Air France, Jean-Marc Janaillac (qui a mis sa démission en jeu) pour faire passer la proposition de hausse salariale de la direction va-t-elle mettre fin aux grèves qui ont déjà coûté 220 millions d'euros ?

Prévus depuis longtemps, deux jours de grève sont prévus les 23 et 24 avril mais l'intersyndicale a annoncé ce jeudi qu'elle annoncerait le 26 avril des préavis de grève pour le moi de mai. La direction a décidé de lancer la consultation le 26 avril à début mai en espérant mettre fin aux grèves pendant la consultation.

«Je note qu'une question s'est posée dans une organisation syndicale (SNPL, NDLR) pour savoir s'il fallait ou pas consulter les adhérents et que la raison pour laquelle cela n'a pas été retenue est que, s'ils consultaient les adhérents, il fallait suspendre le mouvement.

J'imagine que face à une situation dans laquelle l'entreprise consulte l'ensemble des personnels, les préavis de grève devraient être levés « a déclaré vendredi le directeur général d'Air France, Franck Terner.

Au-delà de la période de la consultation, la direction compte mettre fin aux grèves en misant sur une victoire du « Oui » à sa consultation, laquelle pousserait les syndicats à suivre l'avis des salariés et à signer sa proposition salariale qui prévoit une hausse de 2% des grilles de salaire en 2018 et de 5% de 2019 à 2021 (hors avancement automatique lié à l'ancienneté, hors augmentations individuelles...).

La consultation "ne résout pas le problème de la grève" (SNPL).

Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) ne semble pas partager l'analyse de la direction.

"On ne comprend pas cet entêtement" et "on ne voit pas l'intérêt pour notre PDG de mettre son départ dans la balance", a déclaré vendredi à l'AFP Philippe Evain, le président du SNPL, qui considère cette consultation « comme une "manoeuvre désespérée". En tout état de cause, la consultation "ne résout pas le problème de la grève", a-t-il précisé.

En attendant, la mobilisation s'essouffle un peu. Selon la compagnie, 28,1% des pilotes se sont déclarés en grève pour ce lundi 23 avril, contre 29,6% le 17 avril et 36,1% le 11 avril.

La mobilisation des hôtesses et stewards s'élève quant à elle à 19,6% et 13% pour les personnels au sol. Air France compte assure 75% de ses vols, dont 65% de long-courriers.

Cette consultation, qui a reçu le soutien de Christian Blanc, PDG d'Air France de 1993 à 1997, qui avait lui aussi lancé un référendum pour contourner l'opposition syndicale à son plan de sauvetage (curieusement, Jean-Marc Janaillac a dit en conférence de presse ne pas savoir si une telle consultation avait déjà eu lieu à Air France), mais aussi de tous les PDG de compagnies aériennes françaises, a également suscité la grogne des autres syndicats

"Un déni de démocratie" (CGT).

Pour Vincent Salles (CGT), avec ce référendum à "valeur uniquement symbolique", pour lequel il craint une question "orientée", Air France attise "la division entre les salariés (...) en jouant sur les peurs"

C'est aussi "un déni de démocratie" vis-à-vis des syndicats, a-t-il insisté.

Ceux engagés dans le mouvement (SNPL, Spaf, Alter, SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF, CGT, FO et SUD en intersyndicale, l'Unac de son côté) représentent plus de 65% des voix aux élections professionnelles.

L'accord proposé par la direction, un "leurre", "ne règle rien", a estimé pour sa part Jérôme Beaurain (SUD Aérien). Les salariés "ne sont pas dupes.

Ils veulent un réel rattrapage d'inflation", a-t-il poursuivi, pronostiquant qu'ils allaient "très certainement rejeter massivement" le texte.

Tous les syndicats ne partagent pas l'avis de l'intersyndicale. C'est le cas de la CFDT et de CFE-CGC qui ne sont pas dans la grève.

Les salariés sont "inquiets", ils "ne voient pas l'issue" de ce conflit, a déclaré Béatrice Lestic, représentante de la CFDT qui, comme la CFE-CGC, n'est pas dans la grève. Poursuivre ce mouvement, "c'est remettre en cause la pérennité même" de la compagnie, craint Ronald Noirot (CFE-CGC).