Les personnels d'Air France observent lundi et mardi deux nouveaux jours de grève. Le préavis a été maintenu par l'intersyndicale après la consultation qui a rejeté vendredi dernier à 55% les propositions salariales de la direction et entraîné la démission du PDG Jean-Marc Janaillac. Air France se dit prête à assurer 85% de ses vols lundi, mais c'est une période pleine d'incertitudes qui s'ouvre pour la compagnie aérienne française.

Le conseil d'administration d'Air France-KLM a demandé à son PDG démissionnaire de rester à son poste jusqu'au 15 mai prochain, date de l'assemblée générale de la compagnie aérienne.

Une direction de transition sera alors désignée et le nom d'Anne-Marie Idrac, ex-présidente de la RATP et de la SNCF, ancienne secrétaire d'Etat aux transports et membre du conseil d'administration d'Air France depuis quelques mois circule déjà pour occuper cet intérim.

En attendant, les personnels d'Air France n'entendent pas relâcher la pression et confortés par les résultats du référendum interne observent lundi et mardi leurs 14e et 15e jours de grève depuis février.

Les syndicats demandent la reprise rapide de négociations. Ce que la direction juge impossible en cette période. Pourtant le temps presse, car chaque jour de grève coûte environ 25 millions d'euros à la compagnie.

Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie a même estimé que la survie de la compagnie aérienne était en jeu. Il en a appelé au sens des responsabilités du personnel d'Air France.