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L'homme, âgé d'une vingtaine d'années, est fiché S. Il s'est évadé pendant une extraction médicale, parvenant à rejoindre une voiture, dans laquelle deux hommes l'attendaient.
Policiers et gendarmes de Brest et Landerneau sont à la recherche d'Anthony Pondaven, un Landernéen d'une vingtaine d'années, détenu pour vol de voitures.
Ce mercredi matin, il a été extrait de sa cellule pour des raisons médicales, et devait être conduit à l'hôpital Morvan, à Brest. « À la descente du véhicule, l'homme s'est mis à courir. Un agent d'escorte a réussi à le plaquer au sol mais il a pu se relever et entrer dans une voiture type 306 qui l'attendait avec au moins deux personnes à bord », raconte le syndicat pénitentiaire Force Ouvrière, sur les réseaux sociaux.
Il a demandé à faire ses lacets...
Une version des faits confirmée par le commissariat central de Brest et par Thierry Labrot, représentant syndical UFAP de la maison d'arrêt. « Il était informé de son extraction médicale », déplore ce dernier. Le détenu aurait donc eu le temps de préparer son évasion. À sa descente du véhicule pénitentiaire, il a demandé à pouvoir refaire ses lacets. Particulièrement musclé, il a profité de cet instant pour bousculer un surveillant et prendre la fuite, menotté.
Selon nos informations, les surveillants pénitentiaires qui l'escortaient jusqu'à l'hôpital n'étaient pas armés. Une incompréhension de plus pour Thierry Labrot : « On l'a sorti il y a deux jours pour qu'il soit présenté à un juge, qui voulait des précisions sur une affaire. Et on était quatre professionnels en arme pour l'escorter. »
« Je suis libre. »
Selon une source proche du dossier, deux téléphones portables ont été retrouvés dans la cellule d'Anthony Pondaven. Il s'en servait notamment pour alimenter un compte, sur les réseaux sociaux. Il a également laissé une lettre adressée à la directrice de la prison, sur laquelle apparaît un laconique « Je suis libre ».
Très connu de la police.
Le détenu est considéré comme dangereux. « Il est suivi dans le cadre de la radicalisation », assure Thierry Labrot. Il est très connu de la police et de la justice pour avoir été condamné à plusieurs reprises, depuis son enfance. « La prison ? Il ne connaît quasiment que cela. Il est passé par le quartier des mineurs. »
« Un niveau de sécurité important. »
La ministre de la justice a demandé « sans délai » à l'administration penitentiaire « toutes les précisions nécessaires pour juger des circonstances de cette évasion », a indiqué la Chancellerie mercredi soir dans un communiqué.
L'escorte qui accompagnait le détenu « était composée de trois personnes, ce qui correspond à un niveau de sécurité important », a précisé la Chancellerie.
« Cet événement montre néanmoins la nécessité de poursuivre et d'achever désormais rapidement les travaux engagés par le ministère de la justice pour harmoniser les règles, les procédures et les moyens mis en oeuvre pour l'ensemble des missions extérieures assurées par l'administration pénitentiaire, que ce soit des extractions judiciaires ou médicales ou des permissions de sortie sous escorte », selon le communiqué.
Un nouveau dispositif « actuellement présenté aux organisations représentatives du personnel (...) doit permettre de renforcer l'efficacité des extractions médicales en renforçant notamment la formation et l'équipement des agents amenés à exercer ces missions d'une sensibilité particulière », a ajouté la Chancellerie.
« Est-ce que tous les moyens ont été mis en oeuvre pour empêcher cette évasion par rapport à tout ce qui se passe dans notre pays, notamment depuis les attentats du Bataclan? Je ne pense pas », a assuré le secrétaire général du Grand ouest de la CGT pénitentiaire, Samuel Gauthier.
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