Nintendo vient d'annoncer avoir porter plainte contre deux sites qui hébergent des ROMs de ses jeux consoles : LoveROMs et LoveRetro. Ces deux plateformes qui appartiennent à Jacobs Mathias attirent chaque mois jusqu'à 17 millions de visiteurs. Avec un tel trafic, cela n'a pas tardé pour que la firme nippone décide de s'attaquer au marché de l'émulation, permettant aux joueurs de pouvoir jouer ou rejouer à des titres de consoles qui ne sont plus proposés à la vente.

Ainsi, dans une plainte déposée le 19 juillet dernier dans une Cour de justice en Arizona, Nintendo explique que les deux sites visés font partie des "plateformes en ligne les plus populaires pour les jeux vidéos piratés". Puis d'ajouter que "grâce à la publicité, aux dons, et à leur popularité, les deux sites ont généré d'importants revenus".

Pour régler ce litige, l'entreprise réclame que les sites LoveROMs et LoveRetro ferment définitivement. Mais le constructeur japonais ne s'arrête pas là ! Il réclame des dommages et intérêts à savoir 150.000 dollars par jeu proposé sur le site ainsi que jusqu'à 2 millions de dollars pour chaque licence. Pour Nintendo, ces deux sites "reproduisent et distribuent de nombreuses copies non autorisées sans avoir l'accord de la firme".

Début de la croisade contre le marché de l'émulation.

De son côté, le propriétaire des sites Internet n'a pas tardé à réagir face à cette plainte dont il fait l'objet. Jacob Mathias, qui devrait donc jusqu'à 100 millions de dollars à Nintendo, a décidé de fermer le site LoveRetro et a supprimé tous les jeux visés par la plainte de l'entreprise japonaise. Le principal intéressé n'a pour l'heure pas encore réagi officiellement à cette plainte, mais on peut imaginer que Nintendo poursuive ses efforts pour mettre fin au marché de l'émulation dans les semaines ou mois à venir en faisant intervenir la justice. Pour l'instant, il ne reste plus qu'un juge décide de se charger de l'affaire pour savoir ce que Jacob Mathias risque à la suite de cette plainte.