Annonce ToutSurTout

Bienvenue sur toutsurtout.biz

Radio TST

Si vous souhaitez participer vous aussi aux discussions sur le forum, il faut vous inscrire ou vous identifier.

Le Thème TST Printemps est maintenant en place.

Les inscriptions sont actuellement OUVERTES.

Message 1 Discussion postée le 21-10-2018 à 10:17:21

El Roslino
Avatar de El Roslino


Titre: VIP
Avancement: Niveau 5
Lieu: U.S.A
Date d'inscription: 07-07-2016
Messages: 30 875
Site web

Michel Barnier sur le Brexit : "Theresa May doit faire des choix"

https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1540109726.of.world-lolo.com.jpg


Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit.



Il ne reste plus qu'un mois pour parvenir à un accord de retrait en bon ordre des Britanniques de l'Union européenne. Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, fait le point auprès du JDD.

Il est toujours tiré à quatre épingles et l'épuisement ne se lit pas sur son visage. Mais comment fait-il pour rester aussi calme après plus d'une centaine de séances et des milliers d'heures de tractations à chercher le bon mot ou le bon concept pour que l'Europe et le Royaume-Uni de Theresa May se séparent en bonne intelligence? En recevant le JDD, Michel Barnier feuillette ce document de travail d'une centaine de pages, réactualisé après chaque progrès des 50 négociateurs qui travaillent sous sa direction. Les passages surlignés en vert sont adoptés, ceux en jaune sont toujours en discussion, et le reste est au point mort ; 90 % de la mission a été accomplie.

Comme dans tout bras de fer, c'est le dernier mètre qui est le plus dur. Au point d'envisager le "no deal". Il ne le souhaite pas mais ne l'exclut pas non plus. Tout en se projetant dans la relation future entre Londres et l'UE après le divorce. Comment rester mieux que de bons amis, des partenaires solides dans ce monde dangereux? Deux ans et demi après le référendum organisé par David Cameron, le Brexit devrait donner du fil à retordre aux Européens au moins jusqu'à la fin 2020.

Expliquez-nous pourquoi la négociation est à nouveau paralysée sur la question de l'Irlande...

Cette question est la plus grave et la plus difficile. Nous sommes dans un moment de vérité. Deux pays cohabitent sur ce territoire insulaire, avec environ 4,5 millions d'habitants pour la République d'Irlande et 1,5 million pour l'Irlande du Nord, province du Royaume-Uni.

Leur histoire est lourde et tragique jusqu'en 1998, date à laquelle le conflit entre nationalistes et unionistes a été réglé avec le Good Friday Agreement - un règlement qui a été accompagné par Londres et Dublin, et aussi par Bruxelles car notre marché unique et notre union douanière ont garanti qu'il n'y aurait plus aucune frontière sur l'île. Je me suis rendu il y a quelques mois dans la commune mixte de Dungannon, en Irlande du Nord.

J'y ai rencontré une association de femmes rurales. Plusieurs m'ont demandé, en pleurs : "Ne laissez pas l'histoire se répéter." Même si la liberté de circulation des personnes restera garantie entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, cette question aura des conséquences pas seulement matérielles, mais aussi humaines et sociales.

C'est le Royaume-Uni qui a décidé le Brexit, et c'est le Brexit qui crée un problème en Irlande.

Un no deal est donc possible faute d'un accord sur l'inspection des veaux, vaches et cochons ?

Il s'agit d'un problème idéologique et politique, car cela aboutira à deux territoires douaniers différents. Je respecte ce débat. Mais des contrôles sont déjà effectués dans les ports et les aéroports sur 10 % des animaux qui arrivent de Grande-Bretagne vers l'Irlande du Nord.

Avec le Brexit, ce chiffre risque de passer à 100%, le système vétérinaire n'étant plus le même. Mais si, dans la relation future entre le Royaume-Uni et l'UE, un accord vétérinaire est signé, ce pourcentage pourrait retomber à 40 %.

Les dix députés unionistes nord-irlandais du DUP, qui assurent une majorité à Theresa May à la chambre des Communes, refusent justement ce filet de sécurité...

Je ne veux pas intervenir dans le débat britannique, qui est intense. Nous comprenons ces contraintes. Mais c'est le Royaume-Uni qui a décidé le Brexit, et c'est le Brexit qui crée un problème en Irlande. Theresa May doit faire des choix, en toute responsabilité, pour obtenir une majorité nécessaire afin d'adopter cet accord.


https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1715943736.of.world-lolo.com.jpg