Surprise de dernière minute, Delta a déposé une offre de reprise sur Alitalia. La compagnie aérienne américaine est donc sur les rangs avec EasyJet et Ferrovie dello Stato. Le dossier Alitalia pourrait toutefois encore traîner.

Alitalia a présenté officiellement les trois offres officielles de reprise qui ont été déposées. Elles émanent de :

→ Les Chemins de fer italiens
→ EasyJet
→ Delta Airlines

Ces offres vont être analysées par la compagnie italienne, avant d'être transmises au ministère italien du Développement économique. On notera que Lufthansa (qui ne voulait pas investir aux côtés d'une entité publique), Ryanair ou la low cost hongroise WizzAir ont finalement abandonné leurs offres.

En ce qui concerne Delta, c'est une surprise et même le candidat de la dernière heure. Les deux transporteurs sont membres de la même alliance (Skyteam, où on retrouve aussi Air France et KLM qu'Alitalia a bien connues). On se demande quand même quelles sont les ambitions de la compagnie d'Atlanta car, au-delà de 49,9% du capital aux mains de Delta, Alitalia perdrait son statut de compagnie européenne et ainsi tous ses droits de ciel ouvert au sein de l'Union européenne.

L'offre d'EasyJet date d'octobre 2017. La low cost s'intéresse surtout au réseau long-courrier du transporteur italien pour servir d'apport à son réseau européen. Mais quid des routes européennes d'Alitalia ? Il se dit que, sur ce point, en particulier, la compagnie de Luton pourrait s'associer au troisième candidat, en l'occurrence Ferrovie dello Stato.

Ça tombe bien, parmi les conditions de la "SNCB" italienne, qui figure parmi les favoris - peut-être de par sa nationalité, d'ailleurs - on trouve l'entrée dans le capital d'une compagnie aérienne étrangère. L'entreprise publique a les faveurs du gouvernement Salvini, mais demande aussi le soutien d'autres entreprises italiennes.

Bref, c'est le melting pot intégral et on risque bien de voir le dossier traîner longtemps, avec des appuis publics successifs (qui vont faire bondir la concurrence), le temps qu'on trouve une solution. Ce n'est pas nouveau, c'est exactement ce qui s'était passé avec Olympic. Pour ne donner qu'un exemple.