Nous vous avions déjà parlé de ce manuscrit, baptisé manuscrit de Voynich en référence à Wilfrid Voynich, son propriétaire qui en avait fait l'acquisition en 1912 à Rome.

Si ce manuscrit fascine autant, c'est en raison du mystère qui l'entoure. En effet, ce texte de 240 pages est vieux de 600 ans et personne n'est parvenu à le déchiffrer puisque son écriture et son alphabet sont inconnus ! De plus, on ne connaît pas son auteur. Seule une datation au carbone 14 réalisée en 2011 avait permis d'affiner la date de fabrication du papier estimée entre 1404 et 1438.

Pendant longtemps, des experts se sont penchés sur son déchiffrage en ayant recours à une méthode similaire à celle de Champollion pour les hiéroglyphes par exemple, mais cela n'avait permis de déchiffrer que 14 lettres. D'autres pensaient alors que l'intelligence artificielle pourrait leur venir en aide pour décoder le mystérieux texte... Sans succès !

Le système d'écriture enfin déchiffré.

Il aura fallu attendre la fin du mois d'avril pour découvrir une étude réalisée par le docteur Gerard Cheshire pour enfin percer le mystère qui entoure ce manuscrit. En effet, le scientifique explique avoir trouvé la clé pour déchiffrer le contenu du document. Pour cela, en étudiant l'objet, il s'est aperçu que l'écriture adoptée était du "proto-Roman", une forme de latin populaire.

Grâce à la découverte de la langue utilisée et au système d'écriture, Cheschire explique avoir pu découvrir que l'auteur du manuscrit de Voynich est une religieuse, une sœur dominicaine. Celle-ci a compilé des informations autour des herbes médicinales et des bains thérapeutiques ainsi que sur l'astrologie à destination de la reine d'Aragon, Marie de Castille. Ainsi, on sait désormais que le langage dans ce manuscrit était une langue couramment utilisée à l'époque.

Désormais, comme le système d'écriture a livré tous ses secrets, il ne reste plus qu'à se lancer dans le long processus de la traduction intégrale du document et d'établir un lexique pour mieux comprendre cette langue disparue.