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Message 1 Discussion postée le 21-02-2020 à 16:36:35

El Roslino
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Fermeture de Fessenheim : chronique d'une mort annoncée

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En décidant de fermer la doyenne de ses centrales nucléaires, l'Etat français solde un engagement pris par deux présidents soumis au chantage écologiste. Mais en choisissant un actif rentable qui ne participe pas au réchauffement climatique, il se trompe de cible.

Samedi 22 février, il y aura foule aux abords de la centrale nucléaire de Fessenheim. Des mécontents composés d'agents EDF, de sous-traitants, de commerçants et de simples habitants. Ce jour-là, le premier réacteur nucléaire cessera de fonctionner. Le second s'arrêtera quatre mois plus tard, le 30 juin. Fessenheim, c'est 70% de l'électricité alsacienne, 800 agents EDF, 2.000 emplois directs et indirects, 14 millions d'euros par an de recettes fiscales pour les collectivités locales.

Dans leur écrasante majorité, les élus locaux désapprouvent cette fermeture synonyme de pertes de compétences et d'emplois. Cet arrêt est aussi un coup dur pour EDF: arguant du bon fonctionnement de la centrale, l'électricien a bataillé en coulisse pour éviter cette issue. Mais le gouvernement n'est pas revenu sur sa décision.

Annoncée en 2012 (41e proposition du candidat François Hollande), la fermeture de Fessenheim marque une rupture dans la politique énergétique française. "EDF a déjà arrêté des réacteurs pour des raisons technologiques et économiques, note Daniel Boy, directeur de recherche à Sciences-Po et spécialiste de l'écologie.

En 1997, Lionel Jospin avait interrompu la construction du surgénérateur Superphénix de Creys-Malville en Isère. Mais la fermeture de Fessenheim, c'est autre chose. Pour la première fois, des gouvernements choisissent d'arrêter des réacteurs rentables et en état de marche.