Des Franciliens attendent leur train pour quitter Paris avant le confinement, le 17 mars 2020 à la gare de Lyon.

Selon les données anonymisées des téléphones portables de l'opérateur, près de 20% de la population a quitté la région le jour ou la veille de l'entrée en vigueur du confinement.

L'exode face au coronavirus. Le PDG de l'opérateur téléphonique Orange, Stéphane Richard, a révélé, jeudi 26 mars, sur Europe 1, que "le nombre d'habitants du Grand Paris s'est réduit de presque 20%" au moment de "la mise en place du confinement", les 16 et 17 mars. "Il y a plus d'un million de personnes qui ont quitté la région le jour ou la veille du confinement", a-t-il révélé. A l'inverse, "il y a eu 30% d'augmentation de la population de l'île de Ré pendant ces deux mêmes jours par rapport à la même période l'an dernier".

Ces estimations sont rendues possibles par les données "anonymisées" agrégées par l'opérateur. "La France n'est pas la Chine. Nous ne travaillons que sur des données agrégées et anonymisées", a martelé Stéphane Richard, démentant tout "traçage individuel" des citoyens français. "Ce type de chiffres permet de savoir comment les moyens hospitaliers doivent être anticipés dans chacune de ces zones", précise-t-il. L'opérateur travaille en coopération avec l'Inserm sur ce sujet.

C'est la première fois qu'une estimation chiffrée du phénomène est donnée. Mais cet exode massif n'était pas passé inaperçu ces derniers jours et a provoqué de vives tensions dans certaines communes balnéaires, comme dans la presse on vous le racontait le 23 mars. Des phénomènes similaires ont été observés en Italie ou en Australie face à l'épidémie de Covid-19.