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El Roslino
Edouard Philippe l'a répété, le retour à la normale n'aura pas lieu « avant longtemps », car il n'y a pour l'instant ni médicament ni vaccin. Le lundi 11 mai ne sera pas le jour du déconfinement, mais seulement le début d'une « nouvelle phase ».
Les Français ne retrouveront « pas tout de suite et probablement pas avant longtemps » leur « vie d'avant » la crise due au coronavirus, a averti, dimanche 19 avril, le premier ministre, Edouard Philippe. Durant une conférence de presse, il a esquissé les principes d'un déconfinement extrêmement progressif à partir du 11 mai, reposant sur des tests massifs et l'isolement des malades.
Alors que l'épidémie poursuit son ralentissement en France, avec 395 décès supplémentaires en vingt-quatre heures (19 718 au total) mais un nombre de patients hospitalisés et en réanimation en reflux, « nous marquons des points », mais « nous ne sommes pas sortis de la crise sanitaire », a prévenu le premier ministre.
30 610 personnes sont actuellement hospitalisées, soit 29 personnes de moins que samedi. Une baisse plus faible que ces derniers jours, qu'il faut toutefois relativiser, dans la mesure où les sorties sont toujours plus faibles au cours d'un week-end.
5 744 patients dans un état grave sont pris en charge en réanimation. Lors de la journée écoulée, 137 nouveaux malades ont été admis dans un de ces services. Le solde reste néanmoins négatif depuis onze jours : on compte 89 patients de moins en réanimation par rapport à samedi.
Depuis le 1er mars, la France a enregistré 19 718 décès liés au Covid-19, soit 395 décès de plus en une journée. On compte 12 069 morts survenues dans les hôpitaux et 7 649 dans les établissements sociaux médico-sociaux.
« Les grandes règles » du déconfinement.
Le chef du gouvernement, qui s'est exprimé pendant plus de deux heures dimanche, aux côtés du ministre de la santé, Olivier Véran, depuis Matignon, a insisté :
« Imaginer que, parce que la situation aurait cessé de s'aggraver et qu'elle commencerait à s'améliorer, l'épidémie serait derrière nous, ça, ce serait une erreur. »
M. Philippe a, en outre, assuré qu'il présenterait « dans les jours qui viennent » le plan détaillé de déconfinement qui est « en train d'être travaillé » par l'exécutif. « Nous avons besoin de temps pour travailler », a renchéri, lundi, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, disant ne pas pouvoir immédiatement « apporter toutes les réponses que les Français sont en droit d'attendre ».
Selon Edouard Philippe, qui a noté « une immense diminution du nombre de déplacements », le « respect du confinement a été globalement très satisfaisant ». Les forces de l'ordre ont réalisé « 13,5 millions de contrôles » depuis le début du confinement et ont constaté « plus de 800 000 infractions ».
Le chef du gouvernement a par ailleurs insisté sur le fait que la crise économique serait « brutale » et « ne fait que commencer ». Actuellement, près de trois quarts des entreprises artisanales sont fermées, selon une étude réalisée par les chambres de métiers et de l'artisanat, qui appellent d'urgence l'Etat à mettre en place un plan de relance. « Les entreprises autorisées ne sont pas épargnées : 26 % d'entre elles ont aussi fermé. Enfin, 58 % des entreprises artisanales ont mis en place l'activité partielle pour leurs salariés ou apprentis », détaille les chambres de métiers et de l'artisanat.
9,6 millions de salariés au chômage partiel.
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a annoncé lundi que 9,6 millions de salariés étaient actuellement au chômage partiel en France, soit près d'un salarié du privé sur deux, et a appelé les chefs d'entreprise à reprendre leur activité s'ils le pouvaient. Interrogée sur RTL, elle a évoqué une « situation tout à fait hors du commun, qu'on n'a jamais connue en France ».
Lors de la sortie du confinement, « le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel, sinon il y aurait des catastrophes », a précisé la ministre. « Mais ça va être dégressif, au fur et à mesure que l'activité reprend, on a besoin de moins de chômage partiel », a-t-elle précisé.
Visites possibles dans les Ehpad dans des conditions « extrêmement limitées ».
Dimanche, le ministre de la santé, Olivier Véran, a annoncé le rétablissement « à partir de » ce lundi d'un « droit de visite pour les familles » dans les établissements d'hébergement pour les personnes âges dépendantes (Ehpad), dans des conditions « extrêmement limitées ». « Ce droit de visite, très encadré, pourra s'appliquer dans les mêmes conditions pour les établissements qui accueillent cette fois-ci des personnes en situation de handicap », a précisé le ministre.
« Ce sera à la demande du résidant, ce sera dans des conditions extrêmement limitées, pas plus de deux personnes de la famille (...), ce sera sous la responsabilité des directions d'établissements, qui devront dire à la famille lorsque ce sera possible et dans quelles conditions. »
Un objectif de 17 millions de masques produits par semaine.
La France va bientôt produire « 17 millions » de masques « grand public » par semaine, avec pour objectif de pouvoir « équiper les Français qui le souhaiteront », a annoncé le ministre de la santé. « Ce sont huit millions de masques qui ont été produits la semaine écoulée dans notre pays. » La veille, Anne Hidalgo avait promis 500 000 masques gratuits à la fin d'avril pour les Parisiens.
Dans une lettre dont l'Agence France-Presse a obtenu une copie, les principaux opérateurs de transports en commun (SNCF, RATP, Transdev, UTP, Keolis...) ont de leur côté demandé au premier ministre de rendre le port du masque obligatoire non seulement dans les transports, mais dans tous les lieux publics où la distanciation sociale est impossible.
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