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El Roslino
Alors que l'épidémie due au coronavirus poursuivait lundi sa lente décrue, Edouard Philippe doit présenter, mardi 28 avril, son plan pour faire redémarrer le pays à partir du 11 mai, date choisie par Emmanuel Macron pour le déconfinement progressif du pays. Samedi, le conseil scientifique a transmis à l'exécutif son avis en la matière.
Tout l'enjeu est de faire repartir l'économie sans provoquer une deuxième vague de l'épidémie, ralentie mais pas stoppée par quarante-deux jours de confinement, le tout dans un climat de défiance persistant des Français, dont une majorité ne fait pas confiance à l'exécutif pour mener à bien le déconfinement.
L'épidémie due au coronavirus a fait 437 morts en France au cours des dernières vingt-quatre heures, dont 295 dans les hôpitaux, portant le nombre de décès à 23 293 depuis le début de mars, selon le bilan établi lundi soir par la Direction générale de la santé. Le nombre de patients Covid-19 en réanimation (4 608) est en baisse pour la 19e journée d'affilée.
Un plan « ultrapragmatique », six domaines-clés.
C'est à 15 heures que le premier ministre doit détailler devant l'Assemblée les règles à appliquer dans six domaines-clés : écoles, commerces, entreprises, tests et isolement des malades, masques et rassemblements.
Quinze jours ont passé depuis le discours du président, Emmanuel Macron. Le délai demandé est tenu. A deux semaines du jour J, les arbitrages de cette stratégie tant attendue ont fait l'objet de six heures de réunion non-stop à l'Elysée lundi. Autour d'Emmanuel Macron, le premier ministre, Edouard Philippe ; le pilote du plan, Jean Castex ; les ministres de la santé et de l'éducation, Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer, ont passé en revue les critères sanitaires, les objectifs et les règles dans tous les secteurs.
Quelques grands principes sont déjà connus, comme le retour des élèves à l'école sur la base du volontariat, l'adaptation locale sous la houlette des maires, la réouverture des commerces, sauf les cafés-restaurants, et le masque obligatoire dans les transports en commun.
Le plan présenté mardi doit d'abord porter sur les trois prochaines semaines de mai, avec une clause de revoyure au début de juin, dans un esprit « ultrapragmatique », précise un proche de l'exécutif. Avec trois grands principes : « Progressivité, réversibilité et adaptabilité. » « Le chef de l'Etat et le gouvernement ont un objectif clair : protéger les Français dans un contexte où nous devons vivre avec le virus. D'où des contraintes proportionnées et choisies, et des règles allant du 11 mai à la fin du mois, suivies d'une nouvelle période à partir de début juin », détaille cette source.
La droite ne votera pas le plan de déconfinement.
Après le discours d'Edouard Philippe, le plan de déconfinement fera l'objet d'un débat de deux heures et demie avec les députés, dont 75 pourront être physiquement présents, puis sera soumis au vote - une procédure qui n'était pas obligatoire. Un vote qui sera « probablement l'une des décisions les plus lourdes qu'un parlementaire aura eu à prendre depuis la seconde guerre mondiale », a observé lundi soir le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, regrettant le peu de temps laissé aux députés pour débattre et juger.
Le chef de file des députés Les Républicains (LR), Damien Abad, a affirmé mardi sur Franceinfo que « la droite ne voterait pas » et s'abstiendrait « massivement » sur le plan de déconfinement, tandis que certains députés LR « voteront contre ».
M. Abad a évoqué « deux raisons », d'une part « parce que nous regrettons sur la forme qu'on n'ait pas eu un moment de débat et d'échange entre nous, entre les 104 députés du groupe, pour pouvoir analyser la déclaration du premier ministre et ce plan de déconfinement ». La présentation du plan sera suivie d'un débat avant le vote, mais les partis d'opposition réclamaient davantage de temps avant de se prononcer. Le député de l'Ain a en outre critiqué « un déconfinement qui est dans le flou, dans l'incertitude, avec beaucoup d'injonctions contradictoires ». « Nous nous interrogeons clairement sur la stratégie du gouvernement et sa capacité à gérer ce déconfinement », a-t-il argué.
Prolongation des droits en mai pour les chômeurs en fin de droits.
Le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi et sans activité (catégorie A) a augmenté de 246 100 au mois de mars, pour s'établir à un peu plus de 3,7 millions. C'est une hausse record sur un mois (+ 7,1 %). La ministre du travail, Muriel Pénicaud, interrogée dans Le Parisien, lundi, annonce qu'une réflexion avec les partenaires sociaux va s'engager sur les règles de l'assurance-chômage :
« Comme en avril, nous avons décidé de prolonger les droits en mai pour les personnes qui se retrouveraient en fin de droits. Cela concerne plusieurs centaines de milliers de personnes. »
Manque d'eau en Guadeloupe : le préfet réquisitionne des opérateurs.
Le préfet de Guadeloupe a réquisitionné plusieurs opérateurs de l'eau pour trois mois, afin de pallier les manques d'eau dans plusieurs communes du territoire d'outre-mer. « J'ai décidé (...) de réquisitionner pendant trois mois une partie des agents des opérateurs dont les territoires sont les plus impactés par les tours d'eau » - qui permettent d'alimenter un quartier en eau quand un autre en est privé -, afin de « rétablir un service d'eau minimal », écrit le préfet de la Guadeloupe, Philippe Gustin, dans un courrier adressé aux élus.
De nombreux foyers de Guadeloupe sont en effet régulièrement privés d'eau potable, une situation devenue particulièrement difficile alors que les autorités sanitaires recommandent de « se laver les mains plusieurs fois par jour » pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.
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