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Une attaque à l'arme blanche a fait deux blessés graves, ce vendredi, près des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris. Deux suspects ont été interpellés.
Une attaque à l'arme blanche a fait deux blessés, ce vendredi, à Paris, près des anciens locaux de Charlie Hebdo. Un large périmètre de sécurité a été établi autour du bâtiment qui accueillait l'hebdomadaire satirique, dans le XIe arrondissement.
« Cela s'est passé vers 11 h 45, un homme est arrivé et a attaqué avec un hachoir deux salariés qui fumaient devant l'immeuble, un homme et une femme », a déclaré à l'AFP Paul Moreira, fondateur et codirigeant de Premières Lignes, agence de production pour laquelle travaillent les deux personnes blessées. « L'homme et la femme ont été tous les deux très gravement blessés », a-t-il ajouté. « Deux collègues fumaient une cigarette en bas de l'immeuble, dans la rue. J'ai entendu des hurlements. Je suis allée à la fenêtre et j'ai vu un de mes collègues, taché de sang, être poursuivi par un homme avec une machette dans la rue. On sait que nos deux collègues sont blessés, mais nous n'en savons pas davantage pour le moment », a déclaré, sous couvert d'anonymat, une employée de Premières Lignes.
« Vers midi, on est allé faire une pause déjeuner au restaurant. En arrivant, la patronne s'est mise à crier « partez, partez, il y a un attentat »... On est partis en courant s'enfermer et rester à l'intérieur de notre boutique avec quatre clients », a raconté Hassani Erwan, 23 ans, un coiffeur du quartier.
L'hypothèse de la présence d'un colis suspect, un temps évoqué, a finalement été levée. « Aucun engin explosif n'a été détecté », a indiqué la préfecture de police (PP).
Quel bilan ?
L'attaque a fait deux blessés, dont la vie « n'est pas en danger », a assuré le Premier ministre Jean Castex lors d'un déplacement sur les lieux. Les deux victimes font partie de l'agence Premières Lignes, qui travaille notamment pour l'émission de France 2 Cash Investigation.
Un premier bilan de la préfecture de police faisait état de quatre blessés, dont deux en « urgence absolue », avant d'être revu à la baisse.
Les écoles des IIIe, IVe et IXe arrondissements ont été confinées pendant plusieurs heures, avant que la PP n'indique, vers 15 h, que ces mesures de précaution étaient levées et que « les parents des élèves confinés dans les établissements scolaires » pouvaient venir chercher leurs enfants. Les stations de métro Bastille et Saint-Sébastien Froissart ont par ailleurs été fermées au public par « mesure de sécurité », a indiqué la RATP.
Où en est l'enquête ?
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé être saisi d'une enquête pour « tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste », confiée à la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Un premier suspect a été interpellé par la police près de la place de la Bastille, a précisé la PP. Il serait « l'auteur principal » de l'attaque, selon le procureur de Paris, Rémy Heitz. Une deuxième personne a été placée en garde à vue, « pour des vérifications s'agissant de ses relations avec l'auteur principal ».
Une cellule de crise a aussi été ouverte au ministère de l'Intérieur, où le ministre de Gérald Darmanin et le Premier ministre Jean Castex se sont rendus, avant de se rendre sur les lieux de l'attaque.
Un contexte particulier pour Charlie Hebdo.
Cette attaque survient alors que la rédaction de Charlie Hebdo fait l'objet de nouvelles menaces depuis que l'hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet, le 2 septembre, à l'occasion de l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015, qui doit se tenir jusqu'au 10 novembre. Après une courte suspension au procès, l'audience a repris sans aucune mention par la cour d'assises spéciale de Paris de cette attaque. La rédaction de Charlie Hebdo a apporté son soutien aux victimes sur Twitter.
En début de semaine, la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret, avait été exfiltrée de son domicile en raison de menaces jugées sérieuses. À la suite de ces menaces, Gérald Darmanin avait demandé « qu'on puisse réévaluer les menaces qui pèsent sur les journalistes et les collaborateurs de Charlie Hebdo ». Près d'une centaine de médias (journaux, magazines, chaînes de télévision et radios), dont Le Télégramme, ont publié en réaction, mercredi, une lettre ouverte appelant les Français à se mobiliser en faveur de la liberté d'expression.
Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi avaient attaqué la rédaction de Charlie Hebdo à l'arme de guerre, y assassinant 12 personnes, avant de prendre la fuite. Leur périple meurtrier avait pris fin dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où ils s'étaient retranchés avant d'être tués dans un assaut du GIGN.
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