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Message 1 Discussion postée le 29-12-2020 à 15:54:39

El Roslino
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Symbole de la tech chinoise, Alibaba tombe en disgrâce

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Jack Ma, le fondateur d'Alibaba, en mai 2019 à Paris.



Depuis deux mois, les enquêtes lancées contre l'entreprise fondée par Jack Ma se multiplient, notamment sur ses pratiques monopolistiques présumées.

Il y a encore deux ans, lorsque des dirigeants étrangers effectuaient une visite officielle en Chine, ils passaient souvent par Hangzhou, le siège d'Alibaba, rencontrer le patron de la société, Jack Ma. Nul mieux que cet ancien professeur d'anglais devenu multimilliardaire n'incarnait la réussite d'une Chine ouverte sur le monde et à la pointe de la technologie.

Qu'il soit membre du Parti communiste (PCC) paraissait secondaire. Son adhésion ne fut rendue publique qu'en 2018. Fondateur d'Alibaba, Jack Ma a non seulement bouleversé le commerce et la logistique en popularisant la vente en ligne mais il a aussi révolutionné la finance. Grâce à Alipay - et à Wechatpay lancé par son rival Tencent -, la Chine a délaissé le billet de banque à l'effigie de Mao au profit du paiement en ligne sans passer ni par les chèques ni les cartes de crédit.

Longtemps adulé, Jack Ma aurait dû se méfier. Depuis plusieurs mois, les critiques en ligne à son encontre se multipliaient. On lui reproche sa cupidité, son arrogance, l'exploitation de ses salariés. L'important n'est pas tant ces critiques que le fait que la censure les ait tolérées.

Humiliation totale.

De fait, le vent a tourné. Depuis deux mois, Alibaba est dans la tourmente. Début novembre, les autorités interdisent au dernier moment la mise en Bourse de sa filiale financière Ant. Une décision prise par le président Xi Jinping en personne, selon le Wall Street Journal. Le record attendu - Alibaba espérait lever plus de 34,5 milliards de dollars (28,2 milliards d'euros) - tourne à l'humiliation totale.

En fait, les autorités s'inquiètent de l'importance prise par le crédit à la consommation en ligne. Un projet de loi présenté en novembre oblige les prêteurs en ligne comme Ant à ne plus être seulement des intermédiaires entre les banques et les particuliers mais à prendre un risque en fournissant eux-mêmes au moins 30 % du crédit accordé. Actuellement, Ant n'inscrit à son bilan que 2 % du montant des prêts.

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En décembre, deuxième coup de semonce : le lundi 14, Alibaba est condamné à verser 500 000 yuans (environ 62 000 euros) pour avoir omis, en 2017, de demander l'autorisation des autorités de la concurrence avant d'accroître sa participation dans un groupe de distribution, Intime Retail. Certes, la somme peut paraître dérisoire à l'échelle d'Alibaba mais c'est la première fois en douze ans que la loi anti-monopoles s'applique à un géant de l'Internet. Le même jour, Tencent est également condamné pour un manquement comparable. Selon un projet de loi, à partir de 2021, les amendes devraient d'ailleurs être bien plus élevées.