À Dax, une commune située dans le département des Landes, un Dacquois (le nom des habitants de Dax) âgé de 43 ans a vécu une bien singulière aventure. L'homme en question est un multirécidiviste comme nous l'apprennent nos confrères de France Bleu, dont le casier judiciaire comporte pas moins d'une trentaine de condamnations. La plupart du temps, l'homme a été condamné pour des vols, mais aussi pour des faits qui ont résulté de sa dépendance à l'alcool. Lors de sa toute dernière condamnation, le Dacquois avait demandé s'il était possible de réaliser un aménagement de peine, de façon à ce qu'il puisse vivre avec sa femme et ses trois enfants, tout en devant garder son bracelet électronique.

Le coup de sang du jeune Dacquois.

Le Dacquois a tenté de mettre un terme à sa dépendance à l'alcool, mais un ami lui a proposé un "apéro", chose qu'il a alors accepté. Après cet apéro, ivre, il entame une dispute avec sa femme, qui lui reproche d'avoir de nouveau succombé à l'appel de la boisson. Elle lui demande alors de quitter le domicile sur le champ. Problème : avec un bracelet électronique, il n'en est nullement question. Mis à la porte, il tente directement d'appeler le centre bordelais qui gère les bracelets électroniques, et demande à être incarcéré. Au bout du fil, on lui répond que s'il n'est plus à son domicile, il est considéré comme étant en cavale.

Notre homme se rend alors au commissariat de Dax où il demande de nouveau à être placé en détention. Il se retrouve confronté à un nouveau refus, puisque seul un juge peut en décider. L'alerte est donc déclenchée : le Dacquois n'est plus chez lui, et il s'agit donc bel et bien d'une cavale aux yeux de la loi. Après avoir essuyé ces refus, l'homme finit par s'énerver, coupe son bracelet électronique, puis le jette dans l'Adour (un fleuve qui passe par Dax). Il sera interpellé le lendemain chez des amis proches de la famille. Au tribunal, lors d'une comparution immédiate (à laquelle sa femme assiste, apaisée), le Dacquois est finalement condamné à devoir retourner en prison. Il devra y rester 4 mois durant, alors qu'il ne lui restait que 1 mois de bracelet électronique à purger à domicile.