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Une requête en nullité d'une expertise psychiatrique de Nordahl Lelandais dans le dossier sur le meurtre de la petite Maëlys en 2017 avait été déposée. Elle a été rejetée par le parquet alors que le procès de Nordahl Lelandais dans une autre affaire débute dans moins d'une semaine.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a rejeté mardi une requête en nullité d'une expertise psychiatrique de Nordahl Lelandais dans le dossier sur le meurtre de la petite Maëlys en 2017, a annoncé le parquet.
Cette décision intervient à moins d'une semaine du début du procès de Nordahl Lelandais dans une autre affaire, le meurtre du militaire Arthur Noyer, mort en avril 2017 près de Chambéry. Il doit avoir lieu du 3 au 12 mai devant la cour d'assises de la Savoie.
Dans la requête rejetée mardi, Alain Jakubowicz, l'avocat de Nordahl Lelandais, contestait l'impartialité d'un expert saisi pour mener la dernière expertise psychiatrique de son client.
Expertise qui avait été réalisée à la demande de l'avocat après le feu vert accordé le 26 novembre par la chambre de l'instruction, passant outre le refus des deux juges d'instruction chargés du dossier.
Pas de trouble psychique au moment du meurtre, avait avancé le psychiatre.
Selon Me Jakubowicz, le psychiatre en question, Paul Bensussan, aurait dû se déclarer incompétent à intervenir dans le cadre de cette expertise en raison de sa participation, le 30 mars 2018 sur France 5, à une émission de C dans l'air consacrée à son client après que celui-ci eut avoué les « coups mortels » portés à Arthur Noyer.
Versé en décembre au dossier Maëlys, le rapport avance notamment que Nordahl Lelandais n'était pas atteint, au moment du meurtre de Maëlys, d'un « trouble psychique ayant aboli ou même altéré son discernement ou le contrôle de ses actes ».
Les deux experts cosaisis affirment également que l'ancien maître-chien présente un « état dangereux au sens psychiatrique » et que sa « personnalité antisociale », soumise à « des addictions » et à un « trouble du contrôle des impulsions sexuelles », se caractérise par une « propension au passage à l'acte agressif ».
Le parquet de Grenoble avait requis le renvoie de Lelandais devant une cour d'assises.
Contacté par l'AFP lundi, Me Jakubowicz avait par avance indiqué ne pas vouloir réagir. Les parties ont cinq jours pour se pouvoir en cassation.
Un éventuel pourvoi en cassation de Nordahl Lelandais « suspendrait de fait » le rendu d'une possible ordonnance de mise en accusation par deux juges d'instruction de l'ancien maître-chien devant les assises de l'Isère. Il n'est en effet pas envisageable « qu'elle puisse contenir des éléments qui pourraient faire l'objet d'une cassation », indique une source proche du dossier à l'AFP.
Le 19 mars, le parquet de Grenoble a requis le renvoi de Nordahl Lelandais devant les assises de l'Isère pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de Maëlys en août 2017 lors d'un mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin.
Le ministère public a également requis le renvoi du Savoyard devant la juridiction iséroise pour des agressions sexuelles sur deux jeunes cousines et l'enregistrement d'images pédopornographiques.
Selon une source judiciaire, le procès du meurtrier présumé de Maëlys pourrait avoir lieu « au cours du premier trimestre 2022 ».
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