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Si l'arrivée des premières règles dépend en grande partie de facteurs biologiques, une étude récente suggère que l'alimentation jouerait elle aussi un rôle déterminant. Un élément à ne pas négliger, car une ménarche précoce peut entraîner des risques pour la santé.
L'âge d'apparition des premières menstruations n'a rien d'anecdotique : il aurait un impact durable sur la santé. Selon la recherche, les personnes réglées précocement sont plus à risque de diabète, d'obésité, de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein. Or, depuis plusieurs siècles, l'âge moyen n'a cessé de diminuer. S'il était de 15 ans environ vers 1850, selon des chiffres de l'Ined, il se situerait aujourd'hui entre 12 et 13 ans.
Divers facteurs biologiques, environnementaux et sociaux peuvent influencer leur apparition. Dans « Ceci est mon sang », la journaliste Élise Thiébaut souligne par exemple le rôle de l'ensoleillement : en France, les jeunes Marseillaises auraient leurs premières règles plus tôt que les Lilloises. Récemment, des chercheurs se sont également penchés sur les effets des habitudes alimentaires. Selon leur étude, menée sur plusieurs années et publiée en mai dans la revue « Human Reproduction », une alimentation saine et anti-inflammatoire pourrait retarder leur survenue.
Une alimentation saine associée à des règles plus tardives.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont soumis 7 530 jeunes filles prépubères, âgées de 9 à 14 ans, à des questionnaires relatifs à leur fréquence de consommation de 132 types d'aliments et de boissons. Ces éléments leur ont permis de calculer l'apport nutritionnel et le potentiel inflammatoire de leur régime alimentaire. D'autres informations telles que l'activité physique, l'inactivité, la fréquence des repas en famille, la taille et le poids ont également été recueillies.
L'ensemble de ces données ont ensuite été corrélées à la date déclarée d'apparition des premières règles. Les résultats indiquent que participantes ayant une alimentation riche en fruits, légumes, céréales complètes et protéines maigres tendent à avoir leurs premières règles plus tard, indépendamment du poids ou de la taille. À l'inverse, une consommation élevée d'aliments ultratransformés (comme les snacks industriels, les boissons sucrées, etc.) est associée à une ménarche plus précoce.
« Nos résultats [...] mettent en évidence les habitudes alimentaires comme un facteur modifiable qui pourrait modifier l'âge des règles. » conclut l'étude. Un paramètre à ne pas négliger, puisqu'il pourrait contribuer à prévenir certaines pathologies : « Étant donné qu'un âge plus précoce des règles est associé à de multiples résultats ultérieurs dans la vie, notamment un risque accru de diabète, d'obésité, de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein [...] cela pourrait être une période importante pour la réduction du risque de maladies chroniques. »
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