Annonce ToutSurTout

Bienvenue sur toutsurtout.biz

Radio TST

Si vous souhaitez participer vous aussi aux discussions sur le forum, il faut vous inscrire ou vous identifier.

Le Thème TST Printemps est maintenant en place.

Les inscriptions sont actuellement OUVERTES.
  • Accueil forums
  •  » Le bar
  •  » Asile et immigration : Gérard Collomb cristallise les critiques et les rancœurs

Message 1 Discussion postée le 16-02-2018 à 23:11:59

El Roslino
Avatar de El Roslino


Titre: VIP
Avancement: Niveau 5
Lieu: U.S.A
Date d'inscription: 07-07-2016
Messages: 30 886
Site web

Asile et immigration : Gérard Collomb cristallise les critiques et les rancœurs

https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1518818940.of.world-lolo.com.jpg



Alors que le conseil d'Etat examine la légalité de sa circulaire, le ministre de l'Intérieur ne parvient pas à rassurer sa propre majorité.

Gérard Collomb a les oreilles qui sifflent. À moins d'une semaine de la présentation de son projet de loi asile et immigration, le ministre de l'Intérieur ne parvient toujours pas à se dépêtrer du bourbier de sa circulaire controversée, accusée d'organiser le "tri" entre "bons et mauvais migrants" dans les centres d'hébergement d'urgence.

Saisi en urgence par une trentaine d'associations -dont Emmaüs, Secours catholique, Médecins sans frontières, Fondation Abbé Pierre-, le Conseil d'Etat se penche justement sur la légalité de ce texte daté de décembre qui porte sur l'"examen des situations administratives dans l'hébergement d'urgence" qui accueille les sans-abri, y compris étrangers.

Le principe ? Envoyer dans les centres et hôtels sociaux des "équipes mobiles", constituées d'agents des préfectures et de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration), pour recenser les personnes hébergées et les orienter vers les structures les plus adaptées.

Mais pour ses nombreux détracteurs, ce texte permet surtout "sans base légale" à des équipes de pénétrer dans des centres d'hébergement protégés "pour y réaliser des contrôles". Les associations qui gèrent ces centres redoutent qu'à terme les étrangers risquent de renoncer à l'hébergement par crainte de se faire "piéger", quitte à reconstituer des campements de rue.

Collomb, la "langue de la politique migratoire".

Au-delà de ce débat qui agite les milieux associatifs, c'est l'ensemble de la politique migratoire portée par le ministre de l'Intérieur, un très proche du président de la République, qui fait l'objet de critiques plus ou moins virulentes.

La Cimade, association qui aide les personnes migrantes et les demandeurs d'asile, a demandé vendredi le retrait du projet de loi "asile et immigration" qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres, citant le caractère "déséquilibré" et "répressif" du texte. Un préavis de grève a été lancé par deux syndicats de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) pour mercredi, date de présentation du projet de loi. Les agents de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) sont aussi en grève depuis le début de la semaine pour dénoncer un texte que leurs syndicats jugent "inique".

www.ultimedia.com/deliver/generic/ifram … e/1/"

Cette politique divise aussi les intellectuels, dont certains furent des soutiens actifs d'Emmanuel Macron pendant sa campagne. Si le chef de l'Etat échappe encore aux admonestations, c'est le "premier flic de France" qui est aujourd'hui la principale cible de l'opposition, rattrapé par un franc-parler qui heurte ses anciens amis politiques. "Tu sais au fond de toi qu'il n'y a rien d'équilibré dans la politique migratoire que tu conduis", lui a reproché dans une tribune au vitriol publiée par Le HuffPost l'ancien premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis. "Petit à petit, la langue de la politique migratoire - ta langue, Gérard- gomme tout ce qu'il y a d'humain dans l'exil", déplore l'ancien élu de Paris.

"Moi je suis issu de la deuxième génération. Ce sont mes grands parents qui sont arrivés en France avant la Seconde guerre mondiale depuis la Grèce. Mais si collomb avait été ministre de l'Intérieur à cette période là, je ne serais pas ici", grince en petit comité le député PS Luc Carvounas, candidat à la succession de Jean-Christophe Cambadélis.

Malgré sa promesse de "faire de la pédagogie", Gérard Collomb revendique, avec le soutien du chef de l'Etat, un langage "de vérité" sur la crise humanitaire des réfugiés. Au risque d'assumer un "tri" dont certains élus LREM ne veulent pas entendre. "On ne peut faire de manière exponentielle un accueil vis-à-vis de tout le monde, comme un certain nombre de gens le voudraient. Ils disent 'on n'a pas besoin de faire un tri, on ne doit pas choisir entre ceux qui ont besoin de l'asile et les migrants économiques'. Si! On est obligé de le faire parce qu'à un moment donné, nous ne pourrons pas donner un avenir à tout le monde", tranche le ministre.

La circulaire a fait "tâche d'huile" chez les députés.

Si elle heurte la gauche, la politique menée par l'ancien maire de Lyon est loin de faire consensus dans les rangs de la majorité. Même certains ministres peinent à défendre leur collègue, à commencer par une circulaire jugée provocatrice. Interrogé sur son soutien vis à vis de ce texte qu'il a pourtant cosigné, le ministre Jacques Mézard a botté en touche ce vendredi sur Europe1 en riant: "Je ne vous relirai pas la phrase de mon ami Jean-Pierre Chevènement, quand on est au gouvernement". Comprenez: "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne".

Avant lui, l'un des deux rapporteurs d'une mission d'information parlementaire, le député En Marche Jean-Michel Clément, s'était prononcé pour le retrait de la circulaire, la jugeant contraire au "principe d'inconditionnalité d'accès à l'hébergement d'urgence" et reprenant à son compte les inquiétudes des associations. Ce qui fait dire à Florent Gueguen, de la Fédération des acteurs de solidarités (ex-Fnars), que la mobilisation des associations contre la circulaire a "permis une prise de conscience des parlementaires et de la majorité" qui "fera sans doute tache d'huile" sur les prochains textes. "Cette circulaire, ça a été un électrochoc", confirme la députée des Alpes-de-Haute-Provence Delphine Bagarry au journal Le Monde. "Franchement, la circulaire sortie comme ça fin novembre avant de sortir le projet de loi, ça a brouillé le message. On n'était peut-être pas obligé", se désole, plus prudent, un influent député de la majorité.

Après une série de coups de gueule plus ou moins assumés, la fronde LREM prend forme petit à petit. L'adoption dans la nuit de jeudi à vendredi d'une proposition de loi sur les migrants "dublinés", télécommandée par la Place Beauvau, a démontré que tous les députés n'entendaient plus se ranger sagement aux instructions du ministre de l'Intérieur. Près d'un tiers du groupe a cosigné des amendements pour exiger une réécriture d'un texte singulièrement durci par le Sénat à majorité de droite. Si aucun des amendements présentés n'a abouti, la méfiance est installée pour du bon. "C'est regrettable d'aller plus dans un sens sécuritaire et cela ne me rassure pas sur la continuité du débat" qui suivra la présentation du projet de loi asile et immigration, a prévenu la députée Sonia Krimi.

"Le ministre de l'Intérieur doit montrer qu'il tient son ministère", tente de dédramatiser un pilier du groupe, comme pour excuser les saillies de Gérard Collomb. Tout en prenant bonne note: "il faudra rester vigilant jusqu'au bout".

 

Message 2 Réponse postée le 16-02-2018 à 23:13:53

El Roslino
Avatar de El Roslino


Titre: VIP
Avancement: Niveau 5
Lieu: U.S.A
Date d'inscription: 07-07-2016
Messages: 30 886
Site web

Re: Asile et immigration : Gérard Collomb cristallise les critiques et les rancœurs

https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1518819311.of.world-lolo.com.jpg



prof Stop à l'immigration, la France devient de plus en plus à une déchetterie, ça finira en guerre.

https://www.youtube.com/watch?v=KDJbShXX_sQ

 

  • Accueil forums
  •  » Le bar
  •  » Asile et immigration : Gérard Collomb cristallise les critiques et les rancœurs