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Message 1 Discussion postée le 20-08-2018 à 17:28:51

El Roslino
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Maduro multiplie le salaire minimum par 35 pour tenter de sortir le Venezuela de la crise

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Le président a annoncé un « paquet » pour relancer l'économie et freiner l'inflation, qui suscite l'inquiétude parmi les Vénézuéliens. La monnaie va perdre cinq zéros ce lundi.

Ruben Subiza, retraité à Caracas, veut croire que le plan de relance économique annoncé vendredi 17 août par le président Nicolas Maduro va tirer son pays de la crise.

« Ou les choses changent dans les jours qui viennent, ou le Venezuela va exploser », soupire-t-il. Mais Ruben craint que la reconversion monétaire qui doit entrer en vigueur lundi 20 août et la multiplication par 35 du salaire minimum ne terminent de plonger le pays dans le chaos. Tous les économistes de l'opposition aussi.

Dimanche, muni de son « carnet de la patrie » - une carte dotée d'un code qui permet notamment de bénéficier des programmes sociaux - que lui donne le parti socialiste, Ruben est allé faire la queue devant la station essence. Les rayons dégarnis des supermarchés ont eux aussi été pris d'assaut.

Les banques, elles, ont été fermées pendant quatre jours, sur ordre du gouvernement. Le « paquetazo » (le gros paquet) économique annoncé par Nicolas Maduro pour relancer l'économie et freiner l'inflation a créé inquiétude et incertitude parmi les Vénézuéliens.

« Les pauvres gens n'en peuvent plus, les riches non plus, d'ailleurs, soupire Ruben. Le pays est à bout. » Tous les Vénézuéliens semblent d'accord sur ce point. Mais les détracteurs du gouvernement fustigent les mesures « désordonnées et irrationnelles » prises par le gouvernement.

Trois partis d'opposition (Primero Justicia, Voluntad Popular et Causa R) ont lancé un « appel à l'unité nationale » et à « une grève générale » à partir de mardi.

« L'opposition n'a plus aucune crédibilité, l'explosion, si explosion il y a, viendra du peuple », prédit Ruben. Comme beaucoup de « chavistes », il ne fait plus confiance à Nicolas Maduro : « un incapable ».

Dévaluation sans précédent.

La monnaie vénézuélienne va perdre cinq zéros, lundi. Le bolivar « fort » - c'est son nom depuis 2008 - va devenir le « bolivar souverain ».

Ce nouveau bolivar souverain sera rattaché au « petro », la cryptomonnaie créée par Nicolas Maduro pour tenter de contrer les sanctions financières adoptées par Washington.

Le cours du petro est ancré au prix du baril de pétrole, une matière première dont le sous-sol vénézuélien est infiniment riche. Son cours a été fixé à 60 dollars et à 360 000 millions de bolivars.

« Les salaires, les retraites et les prix vont être basés sur le petro », a précisé le chef de l'Etat.

Le paquetazo cache donc une dévaluation sans précédent, de 96 % par rapport au taux officiel actuel. Pour atténuer ses effets, le président a annoncé une hausse du salaire minimum de 5 millions à 180 millions (1 800 bolivars souverains), soit 30 dollars au taux qui était celui du marché noir et qui devient le taux officiel.

« Je veux que le pays guérisse, j'ai la formule, croyez-moi », a affirmé M. Maduro au cours de son allocution télévisée, en promettant un « nouveau système économique ».

Le chef de l'Etat a admis que le pays devait faire preuve de discipline fiscale et limiter l'usage de la planche à billets. « C'est un premier pas », souligne l'économiste Luis Vicente Leon qui juge les mesures d'ajustement « théoriquement positives ».

Mais il doute qu'elles produisent les effets escomptés. La confiance des opérateurs n'est pas au rendez-vous. « L'augmentation du salaire ahurissante contredit l'objectif de la discipline budgétaire », rappelle M. Leon.

Le pays qui produisait 3,2 millions de barils par jour en 1999, date de l'arrivée au pouvoir de Hugo Chavez, en produit moins de 1,5 million aujourd'hui. Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'inflation devrait atteindre 1 000 000 % sur l'année.

Les produits de base et les médicaments manquent. L'électricité aussi. Pour la quatrième année d'affilée, le pays va enregistrer un taux de croissance négatif à deux chiffres.

Le déficit budgétaire atteint 20 % du PIB et la dette publique dépasse les 150 milliards de dollars. Nombre d'entreprises ont quitté le pays. Plus de 2,4 millions de personnes ont suivi - selon le chiffre de l'ONU.

Les firmes qui restent tournent au ralenti, freinées par le manque de matières premières et le contrôle des prix.

Pour Luis Vicente Leon, « à très court terme, le risque d'une explosion sociale est réduit. L'opposition, désunie et sans leader, n'est pas une menace crédible pour le gouvernement. Le problème pour Nicolas Maduro vient de son propre camp, qui risque d'imploser ».

 

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