Le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, a déclaré lundi que le Royaume-Uni avait la capacité financière de quitter l'UE sans aucun accord d'accompagnement, mais qu'à son avis, à Bruxelles, on était enclin à la conclusion d'un accord de divorce. /Photo d'archives/REUTERS/Toby Melville TOBY MELVILLE
par William James

BIRMINGHAM, Angleterre (Reuters) - Le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, a déclaré lundi que le Royaume-Uni avait la capacité financière de quitter l'Union européenne sans aucun accord d'accompagnement, mais qu'à son avis, à Bruxelles, on était enclin à la conclusion d'un accord de divorce.

Le Brexit est prévu pour le 29 mars prochain.

"Je suis convaincu que nous aurons la capacité budgétaire nécessaire pour soutenir l'économie britannique si nous nous trouvions malheureusement dans une situation de non-accord", a-déclaré le chancelier de l'Echiquier à Sky News.

Philip Hammond a toutefois souligné que l'économie britannique se ressentait de l'incertitude sur l'avenir. Les prochaines semaines seront cruciales pour obtenir un accord avec l'UE, a-t-il dit.

"Cela ne fait pas de doute, l'état d'esprit est à la conclusion d'un accord avec le Royaume-Uni. On veut minimiser les perturbations liées au départ du Royaume-Uni de l'Union européenne. On veut continuer à avoir une relation avec nous et des relations commerciales harmonieuses dans le futur", a-t-il déclaré à BBC TV.

"Il est clair que l'économie a été touchée par l'incertitude causée par le processus du Brexit. De nombreuses entreprises attendent de voir quelle sera l'issue de ces négociations avant de confirmer leurs plans d'investissement", a-t-il ajouté.

Rassurer les entreprises sera le thème central du discours du ministre des Finances à la conférence annuelle du Parti conservateur lundi à Birmingham.

"Nous soutenons les entreprises, comme la pierre angulaire d'une économie prospère, en tant que force positive dans notre société et comme une expression essentielle de nos valeurs", dira Philip Hammond dans son discours à la conférence du parti.

Les chambres de commerce britanniques ont déclaré qu'elles souhaitaient que les conservateurs surmontent leurs divisions internes et "apportent des réponses concrètes et pratiques aux questions des entreprises concernant le Brexit et évitent une sortie désordonnée de l'UE".

L'ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, favori des bookmakers pour succéder à Theresa May, est le meneur de jeu des partisans d'un Brexit pur et dur au sein du Parti conservateur. Il a dénoncé le plan d'accompagnement du Brexit de Theresa May, dit de "Chequers, sur lequel il a démissionné, et a présenté son propre plan pour un accord de libre-échange alternatif.

Philip Hammond a déclaré que l'idée de Boris Johnson n'était pas proposée par l'UE.

"Ce que Chequers propose est une solution intermédiaire au centre, qui tire le meilleur parti des deux modèles, et propose une voie à suivre qui réponde au mandat du peuple britannique lors du référendum, mais protège également les emplois britanniques et les entreprises britanniques", a-t-il déclaré à Sky News.