Il y a 140 ans naissait Albert Einstein. On ne présente plus le scientifique qui a théorisé la relativité. Après avoir développé ce concept, Einstein a passé les trente dernières années de sa vie à tenter d'unifier la théorie du champ unifié en présentant une loi regroupant la gravitation et l'électromagnétisme. En vain.

Ce mercredi 6 mars 2019, l'université hébraïque de Jérusalem, dont Albert Einstein est l'un des fondateurs, vient de dévoiler une partie des 110 pages écrites de la main du physicien et dans lesquelles il présente ses travaux sur cette théorie qu'il n'a jamais pu prouver. L'établissement a acquis ces documents auprès d'un collectionneur américain de Caroline du Nord. On peut ainsi y découvrir des calculs, mais également des courriers échangés avec ses collaborateurs ainsi qu'avec Hans Albert, un de ses fils. Le chercheur y décrit les changements que l'Allemagne, son pays natal, était en train de subir avec la montée en puissance du nazisme.

Si la plupart des feuilles étaient connues des spécialistes, une des pages quant à elle était jusqu'à maintenant considérée comme perdue. En effet, les chercheurs savaient qu'elle existait mais ils n'avaient jamais pu mettre la main dessus.

La page inédite en question faisait partie d'un ensemble de huit pages sur les tentatives d'élaboration de la théorie du champ unifié. Il existait bien des copies de ce corpus, mais une page manquait toujours sans savoir où elle pouvait se trouver. Une énigme restée sans réponse jusqu'à ce que l'université hébraïque récupère cette collection et remette la main sur ce feuillet.

Désormais, l'université de Jérusalem dispose d'une formidable collection d'écrits d'Einstein qui avait, dans son testament, légué l'intégralité de son œuvre, à savoir ses travaux et son patrimoine intellectuel, sans oublier le droit d'utiliser son image, notamment la fameuse photo du scientifique tirant la langue, à l'institut.