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Message 1 Discussion postée le 08-11-2019 à 20:24:02

El Roslino
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La chute du mur de Berlin : « On se sentait fiers et privilégiés de vivre ce moment historique »

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La chute du mur a permis a de nombreuses familles de se retrouver.



Il y a trente ans, le mur séparant Berlin Est et Ouest tombait... Des Français présents ce jour-là nous racontent ce qu'ils ont ressenti.

Nos lecteurs à Berlin le 9 novembre 1989 nous ont raconté leurs souvenirs.
Militaires, étudiants... Ils ont assisté à la destruction de l'édifice bâti 28 ans plus tôt.
Trente ans après la chute du mur de Berlin, et à une époque où certains tentent d' édifier de nouvelles cloisons, le souvenir de ce moment historique reste ancré dans les esprits de beaucoup. Plus encore pour ceux qui ont eu la chance d'assister, physiquement, à cet événement déterminant dans l'histoire de l' Europe.

Si les images de l'effondrement du mur ont fait le tour du monde et font désormais partie de l'Histoire commune, de nombreuses anecdotes jalonnent les histoires personnelles.

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Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin était détruit - Jean-François Tessier.



Militaires, ils étaient sur place.

Comme de nombreux jeunes hommes à l'époque, Jean-François Tessier effectuait son service militaire dans l'actuelle capitale germanique. « J'avais participé à une patrouille le long du mur quelques mois auparavant, je pensais que l'ouverture était impossible. Les événements précédents (départs massifs des Allemands de l'Est par les anciens pays du bloc de l'Est et les manifestations) ont rendu cela possible. Je pense que personne ne s'y attendait, raconte-il.

L'allégresse a duré plusieurs jours : des gens s'embrassaient sur le mur, on accueillait les personnes venues de l'Est... J'ai eu longtemps des frissons en pensant à cette joie, cette liberté. » Cet ancien sous-officier se souvient également des files d'attente près des distributeurs, où les Allemands de l'Est pouvaient retirer un certain nombre de « deutsche marks de bienvenue ».

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Les Allemands de l'Ouest accueille ceux de l'Est.



L'histoire personnelle de Philippe Obegi, quant à elle, est étroitement liée à ces événements. Affecté au quartier général français, Philippe Obegi était chargé de faire visiter Berlin Est aux familles de militaires, et avait l'habitude de passer par le fameux « Checkpoint Charlie », point de liaison entre le secteur soviétique et américain : « A la fin de mon service, j'ai décidé de rester à Berlin car j'y fréquentais une jeune femme berlinoise.

A la chute du mur nous nous sommes immédiatement dirigés à la porte de Brandenbourg pour accueillir les Berlinois venus de l'autre côté du mur à pied ou en Trabant. La folie régnait ce soir-là, de la joie et beaucoup d'émotion. Les gens chantaient, buvaient et s'embrassaient dans les rues, ainsi que sur le mur ! Nous avons fait la fête avec des inconnus et c'était magique.

Le bonheur se lisait dans les yeux des Allemands et on se sentait fiers et privilégiés de vivre ce moment historique... » Et puisqu'une belle histoire n'arrive jamais seule, cette jeune Allemande qu'il côtoyait est ensuite devenue sa femme : Ils ont aujourd'hui quatre enfants.

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La foule était nombreuse dans les rues, la fête a duré plusieurs jours.



C'est combien, pour la chapka ?

Stanislas de Franssu, lui, avait senti le vent tourner : Etudiant en commerce à Paris de 19 ans, il avait fait le déplacement jusqu'à Berlin avec un ami. Entassé dans une chambre d'hôtel avec cinq autres personnes, il était au cœur de l'événement quand la ville a commencé à se mouvoir. Près de la porte de Brandebourg, mêmes scènes de liesse et, un peu plus loin, une transaction intrigante : « Nous avons voulu nous éloigner de la foule en longeant le mur.

Au loin, nous avons vu un individu seul en train de glisser, à travers une fente entre deux plaques de béton, deux ou trois billets de dollars et récupérer une chapka en retour. Une fois l'individu parti, nous nous sommes approchés du trou. De l'autre côté, il y avait trois militaires avec leur voiture. A mon tour, je lui ai montré son ceinturon, il me l'a vendu pour un dollar, et sa chapka pour deux ou trois dollars. » L'Allemagne de l'Est s'effondrait en même temps que le mur.

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Ces clichés témoignent d'un autre temps.



Côté Est, justement, on pouvait déjà sentir toute une époque s'ébranler. Gérard Mady, directeur commercial responsable des pays de cette zone dans l'industrie du lait, s'y trouvait et avait été reçu par les autorités : « On sentait un net flottement, les cadres du parti dansaient d'un pied sur l'autre ne sachant trop ce qu'il se passait. Le soir, nous sommes allés avec quelques collègues français à la porte de Brandebourg.

De l'autre côté du mur, une forte rumeur, des chants et des coups de marteaux incessants se faisaient entendre ! L'ambiance était saisissante et des éclats de béton volaient. Les VoPos (la police) étaient complètement désorganisés et paniqués. Ne sachant trop à qui se vouer, ils partaient puis revenaient au gré des ordres et contre-ordres ! Une foule d'Allemands de l'Est se rassemblaient et, cette fois, sans crainte des VoPos ! Nous sentions que l' histoire avec un grand H était en marche. » La suite lui aura donné raison.

 

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