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El Roslino
La grève promet d'être massive, jeudi 5 décembre 2019. SNCF, Air France, EDF, poids lourds, enseignants, policiers... Les appels à mobilisation se multiplient contre la réforme des retraites.
L'ombre de 1995 plane : l'ampleur de la protestation avait fait reculer le Premier ministre Alain Juppé sur son plan d'alignement des retraites. Parler d'une seule voix. C'est la difficile mission qui s'impose au gouvernement, cette semaine.
Les ministres étaient réunis autour d'Édouard Philippe, dimanche 1er décembre 2019, dans l'après-midi. Les questions des Français sont parfaitement légitimes et il faut les entendre », a déclaré le Premier ministre en ouvrant ce séminaire destiné à rappeler les fondements de la réforme, voir comment on peut encore l'améliorer et essayer d'accompagner les Français dans cette période de discussion ».
Manque de confiance.
Suffisant pour apaiser les tensions ? Selon un sondage Ifop, 76 % des Français sont favorables à une réforme des retraites. Mais 64 % disent ne pas faire confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement pour la mener.
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, défend fermement le projet de fusion des 42 régimes de retraite existants en un système universel par points.
Les régimes spéciaux, pour lesquels l'État verse chaque année huit milliards d'euros (dont 3 milliards d'euros pour la SNCF et 750 millions pour la RATP) ne se justifient plus », a affirmé le ministre dans Le Journal du dimanche.
L'opposition a tiré à boulets rouges, ce week-end, multipliant les prises de parole. « Le gouvernement dit aux gens : Rassurez-vous, la réforme ne vous concernera pas. » Je me pose la question : si la réforme est un progrès, pourquoi on rassure en disant, « ça ne s'appliquera pas à vous ? », a lancé Adrien Quatennens, numéro 2 de La France insoumise, sur Europe 1.
« Le pays ne le croit plus. »
Sur BFM TV, Valérie Pécresse (Libres !, ex-LR) a fustigé le vice initial de la réforme : Vouloir changer les règles en cours de jeu.
Le Républicain Gérard Larcher, président du Sénat, a dénoncé l'opacité totale du projet et taclé le Président de la République sur RTL : « Le pays, majoritairement, ne le croit plus. »
La crise pourrait durer dans cette période de tension, avec une nouvelle mobilisation des Gilets jaunes attendue, samedi 7 décembre 2019.
Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites, doit rendre ses conclusions au Premier ministre d'ici au 10 décembre. Le projet sera précisé avant d'arriver au Parlement, début 2020.
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