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El Roslino
Les jeunes retardent l'âge auquel ils se présentent à l'examen. Décryptage d'une tendance de fond.
Le permis de conduire, naguère synonyme de liberté, de vitesse et d'autonomie, ne fait plus vraiment rêver les jeunes. Surtout les garçons. Parmi les moins de 25 ans, la part de ceux qui le détiennent n'est plus que de 80 %, selon les dernières enquêtes, alors qu'elle atteignait 90 % en 1981, après avoir beaucoup augmenté à partir des années 1970. Et la tendance se poursuit : en 2018, seuls 640 000 jeunes âgés de 18 à 24 ans ont obtenu le petit papier rose ; ils étaient 740 000 en 2014.
De multiples raisons concourent à cette désaffection, à commencer par l'urbanisation de la France. "C'est le facteur principal, souligne Jean-Pascal Assailly, psychologue et expert auprès de la Commission nationale de la sécurité routière (1). En 2020, la plupart des jeunes vivent dans les agglomérations. Or, en ville, la voiture n'est plus perçue comme une solution, mais comme une source de problèmes !" De fait, entre des places de stationnement devenues aussi rares que les trèfles à quatre feuilles, les amendes qui tombent comme à Gravelotte et les gracieusetés échangées entre automobilistes dans les embouteillages, le "plaisir de conduire" y a pris des allures d'oxymore...
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