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Message 1 Discussion postée le 14-07-2020 à 20:35:02

El Roslino
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Philippe Petain

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PHILIPPE PETAIN



Maréchal de France et homme politique. Vainqueur de Verdun en 1916. Chef de l'Etat français entre 1940 et 1944 (gouvernement de Vichy), Philippe Pétain est né le 1 janvier 1856. Il est mort le 1 janvier 1951. Il fut condamné à mort en 1945, avant que sa peine ne soit réduite à une condamnation à vie.

Philippe Pétain se dirige vers une carrière militaire et prépare le concours de Saint-Cyr au collège des dominicains d'Arcueil. Sa scolarité se fait sans vagues, c'est un élève appliqué. Il débute en tant qu'officier à Villefranche-sur-Mer et poursuit comme enseignant d'infanterie à l'École de guerre.

Il y construit une nouvelle théorie, en contradiction avec la stratégie officielle de l'offensive à outrance. En effet, Pétain préconise l'emploi de l'artillerie avant chaque attaque pour user l'adversaire, et une technique plus défensive de "positions". Il commande le 33e régiment d'infanterie, avec en 1912 un certain Charles de Gaulle comme sous-lieutenant. Lorsqu'il reçoit le commandement de la 4e brigade d'infanterie en 1914, à 58 ans, sa retraite est proche.

Pétain, héros de la bataille de Verdun.

Lorsque la guerre est déclarée en août 1914, Philippe Pétain voit sa carrière prendre une toute autre tournure. En effet, en moins d'un an, le colonel Pétain passe d'un commandement de 6 000 hommes à une armée de plusieurs centaines de milliers de soldats. Il s'illustre pendant la bataille de la Marne dès septembre 1914.

Joffre lui confie le commandement de la IIe armée en Champagne en 1915. Lorsque l'offensive allemande éclate à Verdun le 21 février 1916, Pétain et ses hommes sont en repos. Il prend en urgence le commandement de l'opération de défense, réorganise le ravitaillement et rééquilibre les forces décimées en quelques mois. Il est vu comme le héros de Verdun.

Philippe Pétain se distingue aussi en 1917, année charnière de la guerre où l'armée française est face à une crise stratégique et morale. En effet, la Russie s'étant retirée du conflit, les forces allemandes peuvent se concentrer sur le front français. Face aux conditions de vie intolérables des soldats et aux  pertes immenses, les mutineries s'intensifient dans les rangs des poilus. Pour résoudre la crise, Pétain prend la décision d'attendre l'arrivée des américains, tandis qu'il reste ferme mais compréhensif envers les soldats mutins, demandant aux dirigeants politiques de ne pas oublier qu'ils "sont avec nous dans les tranchées depuis trois ans, ce sont nos soldats".

Philippe Pétain, maréchal de France.

Auréolé de gloire, Philippe Pétain est élevé à la dignité de maréchal de France le 11 novembre 1918. Il est mis à la tête des armées françaises pendant plus de dix ans par le gouvernement compte tenu de son prestige. Avec sa capacité de gestion de crise, il est appelé en Afrique du Nord pour calmer la révolte d'Abd el-Krim en 1925 (campagnes du Rif). Il obtient la reddition de ce dernier. Pétain est partout dans l'armée. Bien qu'il soit d'un âge avancé, il participe aux décisions primordiales de défense, comme la construction de la ligne Maginot. En parallèle, il est élu le 12 avril 1919 membre de l'Académie des sciences morales et politiques.

Le Maréchal Pétain et Eugénie Hardon.

Philippe Pétain se marie le 14 septembre 1920 à sa maîtresse Eugénie Hardon âgée de 42 ans. Le couple reste sans enfant. Eugénie déteste son prénom d'usage et se fait donc appeler "Annie" par ses interlocuteurs et désormais Annie Pétain. Le 9 février 1934, le président Gaston Doumergue confie le ministère de la Guerre au maréchal pour mener son nouveau gouvernement d'union nationale. Philippe Pétain est également envoyé comme ambassadeur auprès de Franco pour tenter d'établir des relations diplomatiques avec celui-ci en 1939. Cependant, il est rapidement rappelé sur le front français lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée en septembre de la même année.

Le régime de Vichy.

La France est rapidement submergée par la blitzkrieg d'Adolf Hitler. Le 18 mai 1940, Pétain est fait ministre d'État et vice-président du Conseil par Paul Reynaud. Il profite de sa position pour appuyer les demandes d'armistice. Reynaud, en désaccord, démissionne le 16 juin et laisse le champ libre à Pétain qui constitue aussitôt un nouveau ministère. Le 17 juin, il fait un discours à la radio : "Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur", où il demande l'armistice aux allemands. Celui-ci est signé le 22 juin à Rethondes. Dès le 1er juillet, l'Assemblée nationale réunit à Vichy accorde "le pouvoir constituant au gouvernement de la République sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain", c'est-à-dire les pleins pouvoirs. Le nouveau chef de l'État fait l'unanimité avec son immense popularité. Partout il est cité comme "l'homme qu'il nous faut" dans cette France sous le coup d'une défaite et de l'occupation allemande.

Le mois de juillet voit plusieurs nouveaux actes constitutionnels se mettre en place, remettant toujours plus de pouvoir à Pétain et moins au Parlement. Le régime parlementaire est d'ailleurs pointé du doigt par le gouvernement Pétain comme responsable dans la défaite. Une nouvelle devise est choisie par la propagande de l'État autoritaire : "travail, famille, patrie". Les réformes s'enchaînent, supprimant peu à peu les élections, les centrales syndicales, mettant en place de nouveaux outils pour contrôler la jeunesse, et s'affirmant comme un régime hiérarchique autour de la figure du maréchal.

La collaboration avec Hitler.

Pétain mène une politique de collaboration avec Hitler, dès son entrevue à Montoire avec ce dernier en octobre 1940. La persécution contre les juifs et les étrangers s'installe avec d'abord des discriminations humiliantes, puis internés, et finalement déportés par les allemands en 1942. En tout, 76 000 juifs (dont 11 000 enfants non réclamés au départ par les allemands) ont été déportés de France. 80 % d'entre eux après avoir été arrêtés par la police française. Un tiers des déportés étaient français. Seulement 3 % survivront camps de concentration. Pétain tente sans grands succès de conserver le lien avec les britanniques et les américains. Il est attaqué par la France Libre, la Résistance française basée à Londres et menée par le Général de Gaulle. En avril 1942, c'est un Pétain âgé et fatigué qui appelle Pierre Laval à lui succéder à la direction du gouvernement.

Le surnom de Pétain : maréchal " Pétoche ".

Lorsque les Alliés débarquent en Afrique du Nord, fin 1942, Pétain cède à toutes les demandes des nazis et condamne l'action des troupes de libération, allant jusqu'à envoyer un message à la Légion française qui se bat aux côtés des allemands. Il renonce à condamner les déportations et l'annexion de l'Alsace-Lorraine par le IIIe Reich. Après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944, Pétain est arrêté à Vichy, le 20 août et transféré en Allemagne où il séjourne jusqu'en avril 1945. Pétain tente sans succès de contacter le Général de Gaulle, chef de la France Libre, pour lui remettre officiellement ses pouvoirs et assurer l'union des français, mais de Gaulle dénie toute légalité du régime de Pétain. A la fin de la guerre, Philippe Pétain revient volontairement en France pour répondre de ses actes. Il est traduit en justice et condamné à mort pour ses crimes. Cependant du fait de son grand âge, sa peine est réduite à une détention perpétuelle.

La mort de Philippe Pétain.

Condamné à l'indignité nationale, le maréchal Pétain est exclu de l'Académie française. Il est dégradé de ses honneurs militaires et est transporté au fort de la Pierre-Levée dès novembre 1945. Malade, il finit ses jours à Port-Joinville en résidence surveillée. Sa femme l'accompagne jusqu'à la fin, assistant à son procès et le visitant tous les jours au fort. Elle est également là sur l'île d'Yeu, leur dernier lieu de résidence. Les gardiens de son mari et le curé de Port-Joinville disent d'elle que "Mme Pétain n'est pas sociable. Grossière et mal embouchée, elle scandalise tout le monde". Philippe Pétain meurt le 23 juillet 1951, à l'âge de 95 ans, enterré dans le cimetière de Port-Joinville. En 1973, l'affaire du vol du cercueil de Philippe Pétain a défrayé la chronique. La tombe a depuis été reconstitué.

24 avril 1856 : Naissance d'Henri-Philippe Pétain, maréchal de France et homme d'État.

Philippe Pétain s'illustre durant la Première Guerre mondiale lors de la bataille de Verdun. Il devient alors commandant des Forces françaises. Son succès lui permet d'accéder au poste de maréchal de France et de rentrer à l'Académie française. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il signe l'armistice avec l'Allemagne nazie, devient chef de l'État et aide à la déportation des juifs. Il est condamné pour haute trahison après la guerre et meurt en prison en 1951.

25 février 1916 : Pétain prend la direction des opérations à Verdun.

Le général Pétain est nommé à la tête des opérations à Verdun et s'apprête à mettre en place la stratégie qui fera sa réputation. Optant pour la mise en place d'une « voie sacrée » qui relie le front à Bar-le-Duc, il aide par là l'armée à maintenir ses positions et à repousser l'ennemi. Il sera aussi l'auteur du « tourniquet » qui consiste en un roulement des troupes présentes sur le front, ce qui permet de ménager les soldats.

10 avril 1916 : "On les aura", ordre du jour mythique de Pétain.

Alors que les troupes françaises subissent les attaques continues des Allemands, Pétain envoie son désormais célèbre ordre du jour se terminant par « Courage ! On les aura ! » L'ordre est en fait une félicitation et un encouragement à destination des soldats qui ont repoussé une attaque la veille. C'est aussi le début de revirement de la stratégie allemande dirigée par von Falkenhayn.

1 mai 1916 : Nivelle remplace Pétain.

Le grand quartier général français (GQG) décide de changer de tactique à Verdun et pour cela, de commandement. Il a en effet trouvé en Pétain un excellent défenseur mais souhaite désormais quelqu'un de plus offensif pour mener la contre-attaque. C'est ainsi que ce dernier est remplacé par le général Nivelle.

14 juin 1940 : Les Allemands à Paris.

La Wehrmacht entre dans Paris, vidé des trois-quarts de ses habitants. Le premier acte de l'occupant est d'ôter le drapeau tricolore qui flotte sur le ministère de la Marine et de dresser le drapeau à croix gammée au sommet de l'Arc de triomphe. Le 17 juin, le maréchal Pétain, qui vient d'être nommé président du Conseil, demandera l'armistice. La capitale sera libérée le 25 août 1944.

16 juin 1940 : Pétain président du Conseil.

Philippe Pétain, 84 ans, le vainqueur de Verdun et l'un des derniers maréchaux survivants de la Grande Guerre, est nommé président du Conseil, après la démission de Paul Reynaud. La moitié de la France étant occupée par les Allemands, il demande aussitôt l'armistice et installe son gouvernement à Vichy. En juillet, l'Assemblée nationale lui donnera les pleins pouvoirs. Pétain mettra alors fin à la République et instaurera, sous la devise "Travail, Famille, Patrie", un Etat nationaliste et autoritaire, dominé par les Allemands.

2 juillet 1940 : Le gouvernement Pétain s'installe à Vichy.

A la suite de la signature de l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin, le gouvernement français quitte Bordeaux pour Vichy en zone libre. Installé à l'hôtel du Parc, il est tout de suite nommé "gouvernement de Vichy". Le maréchal Pétain impose une modification de la Constitution qui aboutira le 10 à la création de "l'Etat français". La nouvelle devise de la France sera "Travail, Famille, Patrie".

10 juillet 1940 : Pétain instaure l'Etat Français.

A 14 heures, le Parlement rassemblé au Grand-Casino de Vichy vote la fin de la IIIe République, par 569 voix contre 80 et 19 abstentions. Tous les pouvoirs reviennent au Président du Conseil, le maréchal Philippe Pétain âgé de 85 ans. Il prend en charge la rédaction de la nouvelle constitution appelée "Constitution de l'Etat français". Il y est stipulé que devront être garantis "les droits du travail, de la famille et de la patrie." Pétain prend le titre de chef de l'État français et instaure un régime autoritaire. Le 12 juillet, il désignera Pierre Laval comme vice-président du Conseil et successeur. L'Etat Français s'effondrera à la libération en août 1944.

24 octobre 1940 : Poignée de main entre Pétain et Hitler.

Le maréchal Philippe Pétain rencontre Adolf Hitler dans son train blindé près de la gare de Montoire-sur-le-Loir. Pétain accepte de devenir l'allié des forces de l'Axe et s'oppose désormais à l'Angleterre. Leur pacte est scellé devant le monde entier par une lourde poignée de main. Le gouvernement de Vichy sera reconnu comme étant le seul gouvernement légal de la France. Cette entrevue a été organisée par Pierre Laval qui avait déjà rencontré le Führer le 22 octobre. Dans une allocution à la radio le 30 octobre, Pétain appellera tous les Français à la "collaboration".

13 décembre 1940 : Pétain renvoie Laval.

Pierre Laval est démis de ses fonctions de vice-président du Conseil par le général Pétain qui lui assène : "Vous n'avez plus ma confiance". Pierre-Etienne Flandin le remplace. Accusé d'être trop impliqué avec l'Allemagne, Laval est arrêté par le général de La Laurencie et assigné à résidence. Cette arrestation rend Hitler furieux. Le Führer fait libérer Laval le 17. Ce dernier reviendra sur la scène politique française en avril 1942 pour consolider la politique de collaboration.

26 avril 1945 : Pétain se constitue prisonnier.

Le maréchal Philippe Pétain quitte l'Allemagne, passe en Suisse et se rend aux troupes alliées. En 1940, il avait signé l'armistice avec l'Allemagne, installé son gouvernement à Vichy et commencé une politique de collaboration. En 1945, il sera condamné à mort par la Haute Cour, mais le général de Gaulle commuera sa peine en détention perpétuelle. Il mourra à l'île d'Yeu en 1951.

23 juillet 1945 : Ouverture du procès Pétain.

Inculpé de crime de haute trahison pour avoir collaboré avec l'Allemagne de 1940 à 1945, le maréchal Philippe Pétain comparaît devant la Haute Cour de justice de Paris. Il se contente de donner lecture d'une déclaration liminaire et refusera de prendre la parole durant toute la durée de son procès. La confusion des débats ne permet pas de lever le voile sur les vraies responsabilités du maréchal et des institutions de la IIIème République pendant la collaboration. Pétain sera condamné à mort le 15 août, radié de l'Académie française et démuni de tous ses biens. Le général De Gaulle lui accordera la grâce présidentielle en commuant sa peine en détention à perpétuité. Incarcéré sur l'île d'Yeu, il y mourra six ans plus tard.