Après des milliers d'années de domestication, les chats font désormais partie du quotidien de nombreux Français. En 2019, ce sont pas moins de 14 millions de chats domestiques qui ont été recensés. Et ce jeudi 8 octobre, les députés examineront un texte de loi contenant les premières mesures interdisant certaines pratiques responsables de souffrances chez les animaux. Mais un amendement cherche à catégoriser les chats comme des animaux nuisibles.

Une espèce "nuisible".

Ce texte de loi fait notamment la peau à la chasse à cour, à d'autres méthodes de chasse, mais également aux spectacles d'animaux. Mais qui dit texte de loi, dit amendement. Et trois députés, membres du groupe Libertés et Territoires, formé en 2018, souhaitent classer le chat dans la catégorie des espèces nuisibles. Pour cause, l'amendement avance que "le chat est un animal prédateur qui participe largement à la diminution significative de certaines espèces animales, parfois protégées, sur le territoire français : oiseaux, petits mammifères, lézards". Et pour permettre à ces espèces de perdurer, les députés souhaitent classer le chat comme espèce nuisible afin que les préfets puissent "ordonner des battues administratives" si nécessaire.

Les arguments avancés par les trois députés ne sont pas inédits. En effet, il est estimé par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) que plus de 75 millions d'oiseaux sont tués chaque année par des chats. Néanmoins, cet amendement a rencontré un vif retour de flammes sur Twitter, propulsé par la Fondation Brigitte Bardot. Suite à cette mise en lumière, Frédérique Dumas et Martine Wonner, deux des trois députés signataires de cet amendement y ont retiré leurs noms. Qui plus est, cet amendement signé par François-Michel Lambert ne sera finalement pas débattu dans l'hémicycle, l'Assemblée Nationale l'ayant déclaré "irrecevable". Un projet qui semble tout de même tenir à cœur à l'un des anciens députées La République en Marche (LREM), et qui devrait donc revenir sous une forme ou une autre.

Mais d'ici là, les chats pourront continuer à gambader librement en dehors de chez leurs propriétaires, ou en pleine Nature, comme c'est le cas pour les chats sauvages.