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El Roslino
A travers le pays, l'euphorie des uns et l'abattement, teinté de déni, du camp adverse, ont fait place à une nouvelle réalité : même si Donald Trump ne semble pas prêt à l'admettre, le président des Etats-Unis va bientôt changer.
Comme pour s'assurer que le « cauchemar » est bien fini, Beth et Matthew Rosenheim, coiffés d'imposants hauts-de-forme aux couleurs de l'Amérique, se prennent en photo devant une large affiche proclamant, à l'intention de Donald Trump, « vous êtes viré ! » Ils ne sont pas les seuls. Fixée sur les grilles qui protègent la Maison Blanche contre d'improbables émeutes, la concision percutante du message inscrit sur la longue bande de papier parsemée d'autocollants « J'ai voté » semble réconforter les badauds.
Dimanche 8 novembre, à Washington, quelques centaines de personnes sont venues prolonger, au lendemain de la victoire annoncée de Joe Biden à l'élection présidentielle, l'ambiance festive et jubilatoire qui s'était emparée de l'Amérique démocrate. De tous âges et de toutes origines, elles y dansent encore sur des musiques aux paroles de circonstance, prônant joie et réconciliation. « Joe Biden sera le président de tous les Américains », se réjouit Sabi Akber, un jeune ingénieur d'origine pakistanaise, qui chante et chaloupe à l'unisson, son bébé de 5 mois dans les bras.
Certains républicains espèrent encore.
A travers le pays, l'euphorie des uns et l'abattement, teinté de déni, du camp adverse, font doucement place à cette nouvelle réalité : même si le principal intéressé ne semble pas prêt à l'admettre, le locataire de la Maison Blanche va bientôt changer. Côté démocrate, cette alternance s'apparente à une libération après le mandat de Donald Trump, « stressant, traumatisant, chaotique, embarrassant ». Côté républicain, les militants les plus convaincus, à l'instar de ce trumpiste esseulé, venu, non sans courage, agiter son drapeau devant la Maison Blanche, espèrent encore un renversement de situation. « Quatre ans de plus ! », s'égosille l'homme coiffé d'un chapeau de cow-boy. « Enfermez-le ! », lui rétorquent, fermement mais sans violence, les passants incrédules.
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