Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 6 248
Le commerçant, selon lequel « la pandémie, tout ça, ce sont des mensonges », avait lancé les réservations sur WhatsApp.
Ce mercredi midi, après des semaines de fermeture, le Poppies, une brasserie du centre-ville de Nice a accueilli à nouveau des clients... illégalement. Scandant « résistance, résistance... » en attendant d'être servies sous le regard des policiers, près de cinquante personnes, sans masque, attablées sur la terrasse couverte de l'établissement, avaient répondu présentes à l'appel du gérant. Avec cette ouverture pourtant interdite par les décrets anti- Covid-19 du gouvernement, Christophe Wilson prône la « désobéissance civile » et invite « tous les restaurateurs de France à faire pareil ».
« J'en ai parlé autour de moi. Depuis deux ou trois jours. J'ai envoyé des messages sur WhatsApp et les gens ont commencé à réserver », explique-t-il, sans masque lui non plus, évoquant des théories complotistes, reprises volontiers par ces clients du jour. « La pandémie, tout ça, ce sont des mensonges », assure-t-il. Gilles, assis à une table, est également persuadé que « les hôpitaux sont vides ». Et lui, comme les autres, n'a pas « peur de l'amende ». « Si c'est le prix de la liberté, je suis prêt à l'avoir autant de fois qu'ils le veulent », explique-t-il.
« Gnocchis et daube de bœuf ou lentilles corail. »
Après un passage dans les cuisines et des appels répétés à évacuer les lieux, la vingtaine de policiers débarquée rapidement sur place n'a pas employé la force. Sur les coups de 13 h 20, les plats ont même pu être servis par le patron, toujours sans masque et criant « liberté » au-dessus de ses assiettes. Menu unique : « Gnocchis et daube de bœuf ou lentilles corail pour les végétariens », a-t-il détaillé alors que la « tirelire à amendes » passait entre les tables pour lui permettre de régler une éventuelle contravention.
Déjà dans la file d'attente dès 11 h 30, Magali et Marie-Pierre, installées avec d'autres amies, ont eu droit aux premiers coups de fourchette. La première « va régulièrement au restaurant à Monaco ». La seconde fait de même « de l'autre côté de la frontière, en Italie » et « aimerait pouvoir avoir partout une vraie vie normale ».
Christophe Wilson, lui, a déjà envie de proposer d'autres services. Rien n'est moins sûr. Il devra en tout cas d'abord s'expliquer au commissariat central de la ville dans l'après-midi. La police, repartie sur les coups de 13 h 50, l'y a convoqué.
Réponse : 0 / Vues : 6 248
Pages: 1