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El Roslino
Le vaccin astraZeneca à été suspendu dans plusieurs pays européens mais reste administré en France.
Au moment où l'arrivée dans l'Union européenne d'un quatrième vaccin, celui de Johnson & Johnson, fait espérer une accélération de la vaccination, celui d'AstraZeneca inquiète. On fait le point sur les polémiques qui alimentent la défiance autour de ce vaccin.
Le vaccin d'AstraZeneca contre le Covid-19 est dans l'œil du cyclone cette semaine. Le Danemark, l'Islande et la Norvège ont suspendu jeudi et jusqu'à nouvel ordre ses injections. La Thaïlande a décidé ce vendredi de retarder le lancement de sa campagne de vaccination avec l'AstraZeneca.
Une enquête « sur les cas de thromboembolies est en cours » et dans l'attente des résultats, « le vaccin peut continuer à être administré », a déclaré l'Agence européenne des médicaments.
Conçu par l'université anglaise d'Oxford et le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, ce sérum utilise une technologie différente, dite « à vecteur viral ». Il est autorisé dans l'UE, au Royaume-Uni et dans certains autres pays moins riches comme l'Inde (où il est vendu sous le nom de Covishield).
Malgré la défiance de plusieurs pays européens, la France a jugé qu'il n'y avait pour l'instant « pas lieu de suspendre » les injections de vaccin AstraZeneca. « Le bénéfice apporté par la vaccination est jugé supérieur au risque à ce stade », a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran.
L'Agence européenne du médicament (EMA) avait estimé son efficacité à 60 %, tandis que la revue scientifique The Lancet l'évaluait à 70 %. S'il est moins efficace que le vaccin de Pfizer/BioNTech et Moderna, il est toutefois moins cher et plus facile à stocker.Au total, 919 115 Français ont déjà reçu une première dose d'AstraZeneca, indique le site vaccintracker.
Ce graphique indique la proportion de Français déjà | CAPTURE D'ECRAN COVID TRACKER
Troubles de la circulation sanguine ?
La dernière polémique en date vient de Scandinavie. « Nous faisons une pause en Norvège dans la vaccination avec AstraZeneca », a déclaré jeudi 11 mars un haut responsable de l'Institut national de santé publique, Geir Bukholm, lors d'une conférence de presse.
Selon son dernier comptage en date du 9 mars, 22 cas de thromboses ont été signalés pour plus de trois millions de personnes vaccinées dans l'Union Européenne.
« Nous attendons des informations pour voir s'il y a un lien entre la vaccination et ce cas de caillots sanguins », a poursuivi Geir Bukholm invoquant « le principe de précaution ». Il a souligné qu'aucun lien n'avait à ce stade été établi entre le vaccin du laboratoire anglo-suédois et les cas de thrombose, dont un mortel, rapportés au Danemark.
La décision danoise a été imitée en Islande et en Norvège, là aussi au nom du « principe de précaution ». Le laboratoire anglo-suédois et le gouvernement britannique ont réagi pour défendre un vaccin « sûr » et « efficace ».
Et, alors que la campagne de vaccination avec l'Oxford/AstraZeneca devait débuter ce vendredi en Thaïlande, le comité national en charge de cette campagne a déclaré : « L'administration de vaccins aux Thaïlandais doit être sûre, nous ne devons pas nous presser. Bien que la qualité d'AstraZeneca soit bonne, certains pays ont demandé que (son utilisation) soit retardée » et « nous allons la retarder aussi ».
De son côté, l'Agence européenne des médicaments (AEM) a affirmé que le risque de caillot sanguin n'était pas plus élevé chez les personnes vaccinées.
En début de semaine, l'Autriche a également cessé d'administrer un lot de vaccins AstraZeneca, après le décès d'une infirmière de 49 ans qui a succombé à de « graves troubles de la coagulation » quelques jours après l'avoir reçu.
Dans la foulée, quatre autres pays européens, l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie et le Luxembourg, ont suspendu les vaccinations avec des doses provenant de ce lot, livré dans 17 pays et qui comprenait un million de vaccins. L'Italie a, à son tour, interdit jeudi l'usage d'un autre lot, « à titre de précaution ».
« Des cas isolés en Europe. »
Selon une enquête préliminaire de l'EMA mercredi, il n'existe aucun lien entre le vaccin d'AstraZeneca et le décès survenu en Autriche. Pour Stephen Evans, professeur de pharmacoépidémiologie à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, le choix des trois pays nordiques reposent sur « une approche 'super prudente' basée sur des cas isolés en Europe ». « La balance bénéfice-risque du vaccin est toujours très en faveur du vaccin » d'AstraZeneca, a-t-il souligné.
« La sécurité du vaccin a été largement étudiée dans les essais cliniques de phase III et les données [...] confirment que le vaccin a été généralement bien toléré », a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe jeudi.Quant au gouvernement britannique, il l'a qualifié de « sûr et efficace » et continuera à l'utiliser. D'autres pays, comme la Suède, la Finlande, les Pays-Bas ou encore la France, ont également fait ce choix.
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