Les choses vont peut-être enfin changer pour les rétro-gamers jouant sur les logiciels iOS. Oui, cette niche existe probablement. Désormais, leur activité favorite sera bien plus simple à pratiquer puisqu'Apple vient de changer quelques lignes dans sa politique utilisateur et dans l'AppStore. Le diable se cache dans les détails, et un nouveau monde se dévoile pour l'émulation.

Apple : un premier pas vers l'émulation.

Le diable se cache toujours dans les détails chez Apple. Dans une nouvelle guideline dédiée notamment aux applications de streaming à destination de l'Espace économique européen, Apple en a profité pour ouvrir une nouvelle porte auprès des applications d'émulation. En effet, Apple avait été condamné par l'Union Européenne à une amende de 1,8 milliards de dollars pour position dominante sur le marché en empêchant Spotify (à l'origine de la plainte) et d'autres applications de Streaming d'indiquer qu'il existait d'autres manières de s'abonner que via l'AppleStore, qui se trouve être plus cher. Apple a fait appel de cette décision, mais les applis de streaming sont désormais autorisées à indiquer plusieurs méthodes de paiement pour les auditeurs. Et avec ce changement en vient un autre, actif dans le monde entier cette fois, permettant de télécharger des logiciels d'émulation directement sur l'AppleStore.

Jusqu'à récemment, Apple interdisait toute application visant à émuler. Les fans de rétro gaming le savent, bien que cela n'était pas impossible, il fallait auparavant passer par du jailbreak ou d'autres méthodes, comme des magasins alternatifs tels que AltStore pour se fournir en émulateur. Si bien que souvent dans les forums, le meilleur conseil donné aux possesseurs d'IPhone pour jouer à des vieux jeux était "d'acheter un Android". Cela ne sera plus la peine car l'article 4.7 des conditions d'utilisation d'iOS a été modifié, ajoutant une simple ligne "autorisant les mini apps, mini jeux, jeux en streaming et applications d'émulation de consoles rétro." Apple a toujours été très frileux sur le sujet de l'émulation, n'autorisant pas sa présence sur son store, malgré le caractère totalement légal de ces plateformes, la zone grise se trouvant dans la manière de se procurer les ROMs des jeux en question. Désormais, les regards se tournent du côté de Nintendo, premier constructeur visé puisque ses anciens jeux sont difficiles à obtenir. Nintendo est également l'entreprise la plus stricte à ce sujet, interdisant totalement l'émulation de ses jeux et de ses consoles. La dernière victime en date est l'émulateur Switch Yuzu, qui a été contraint de fermer pour éviter les poursuites judiciaires.