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Alex31
Sandrine a été victime d'un choc toxique lié à l'utilisation d'une coupe menstruelle. Amputée des pieds et des doigts, elle témoigne dans "Le Parisien".
Elle se déplace en fauteuil roulant, et a perdu une partie de ses doigts. Sandrine, 36 ans, a été amputée d'une partie de ses membres après avoir été victime d'un choc toxique, lié à l'usage de sa coupe menstruelle. Aujourd'hui, elle veut sensibiliser à ce syndrome difficile à diagnostiquer et qui peut être mortel.
"J'ai commencé à utiliser les coupes menstruelles il y a trois-quatre ans", témoigne Sandrine, auprès du Parisien. Jusqu'en avril 2019 où, prise de maux de ventre violents, elle se rend aux urgences. Visage rouge, faible tension, son état empire rapidement et le diagnostic tombe : syndrome du choc toxique. L'infection est très avancée et Sandrine doit être amputée. Des pieds d'abord, puis des mains. "Il a fallu couper dix-huit phalanges mais on a pu en sauver une sur chaque doigt".
C'est aussi un choc toxique qui est à l'origine de la mort de Maëlle, une adolescente belge, en décembre dernier. Ce syndrome est causé par la prolifération de certaines bactéries porteuses de toxine au niveau du vagin. Pendant les règles, ces bactéries pathogènes peuvent pénétrer le sang si elles sont empêchées d'être expulsées pendant trop longtemps, et devenir nuisibles si elles se transforment en staphylocoque doré.
Les informations que l'on nous donne varient.
Pour éviter les risques, les professionnels, demandent de respecter le temps maximal de port de tampons et de coupes menstruelles indiqués. Problème : celui-ci n'est jamais très clair. "Les informations que l'on nous donne varient", s'indigne Sandrine. "Prenez les cups, selon le fabriquant, il est écrit sur les notices que l'on peut les garder 4, 6, 8 ou 12 heures ! Comment on s'y retrouve là-dedans ?"
Une observation qui s'inscrit dans la lignée des recommandations de l'Anses. L'agence sanitaire française a, lundi 20 janvier, exhorté les fabricants de protections hygiéniques internes à fournir une information "plus claire" sur l'utilisation des tampons et des coupes menstruelles en période de règles. Sandrine, elle, a créé son association. L'objectif : sensibiliser au choc toxique, mais aussi au handicap.
Alex31
Suite et évolution de cet article ici en 3 parties.
Loire-Atlantique : une femme amputée des deux pieds suite à un choc toxique provoqué par une coupe menstruelle
Sandrine aurait pu perdre la vie suite à ce choc toxique.
La coupe menstruelle est une alternative aux tampons pour l'hygiène intime des femmes. Pratiques, moins chères que les tampons, ces coupes ont aussi la réputation de moins contenir de produits potentiellement toxiques. Mais un cas dramatique en Loire-Atlantique rappelle que des risques existent.
Sandrine Graneau habite à Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique. Cette infirmière libérale, mariée et mère de trois enfants est passée tout près de la mort.
Le 11 avril 2019, elle est hospitalisée d'urgence. Cette femme qui avait alors 36 ans est dans un état grave, sa tension est très basse, elle a de la fièvre et souffre depuis la veille au soir de violentes douleurs abdominales.
"Les douleurs ont été de plus en plus fortes, à devenir insupportables. Elles ont commencé à être accompagnées de vomissements, de diarrhées très violentes", témoigne Sandrine.
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Plongée dans le coma artificiel
A l'hôpital de Saint-Nazaire, on va rapidement diagnostiquer un choc toxique et Sandrine est plongée dans un coma artificiel pour être soignée.
Deux mois plus tard, alors que les toxines ont provoqué des nécroses aux extrémités, Sandrine est amputée à l'hôpital de Nantes des deux pieds et de 18 phalanges aux mains.
https://www.youtube.com/watch?v=qwT6qh6 … e=emb_logo
Sandrine a été victime d'un choc toxique provoqué par la présence d'un staphylocoque doré. Rapidement, on établit que l'intoxication est due à l'utilisation d'une coupe menstruelle.
Voulant éviter d'utiliser des tampons, Sandrine avait opté pour ces petites coupes en silicone ou en latex que l'on insère dans le vagin lors des règles. Ces coupes sont réutilisables et présentent donc l'avantage d'être moins chères que les tampons ou les serviettes et plus écologiques.
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Sandrine estime que les fournisseurs n'informent pas assez les femmes des risques liés à l'utilisation de ces coupes menstruelles.
"C'est de la mise en danger de la vie d'autrui" - Sandrine, victime d'un choc toxique
"C'est devenu mon combat, j'ai réalisé après coup que l'erreur ne venait pas forcément de moi mais de l'information qui était donnée aux femmes par les revendeurs et les fabricants de coupe menstruelle", explique Sandrine.
Les cas de choc toxique suite à l'utilisation d'un coupe menstruelle sont encore assez rares et il est difficile de trouver des chiffres précis.
Dans un communiqué, l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l'Alimentation et de l'Environnement et du Travail, l'ANSES confirme : "la nécessité de renforcer l'information des femmes et des professionnels de santé sur le risque de syndrome de choc toxique menstruel (SCT), qui concerne toutes les protections périodiques internes", sans pointer particulièrement du doigt les coupes menstruelles.
"Le risque de syndrome de choc toxique menstruel"
Elle recommande "qu'une information plus claire sur le risque de syndrome de choc toxique menstruel et ses symptômes soit délivrée aux professionnels de santé et aux femmes."
Grâce à des dons recueillis autour d'elle, Sandrine a fondé l'association "Dans Mes baskets" pour faire connaître son histoire et obliger les fabricants à mieux informer les utilisatrices.
Celle qui, aujourd'hui, a dû abandonner son métier d'infirmière a réussi à surmonter ce drame avec l'aide de son mari.
Sandrine a été équipée de prothèses pour remplacer ses pieds amputés et prend actuellement des cours de conduite pour pouvoir utiliser une voiture adaptée.
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