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Alex31
L'enseignante d'histoire-géographie sortait d'un cours où elle avait abordé la question du port du voile. Elle a été insultée pendant la récréation par une lycéenne d'une autre classe.
C'est une affaire qui fait forcément écho à l'actualité, et qui vient illustrer la difficulté parfois d'instaurer le débat à l'école. À Toulouse, une lycéenne de 16 ans vient d'être mise en examen après avoir insulté une enseignante. La jeune fille n'avait pas supporté que soit abordée la question du port du voile dans un cours d'éducation civique.
Les faits se sont produits une semaine avant l'assassinat de Samuel Paty, l'après-midi du vendredi 9 octobre. L'enseignante d'histoire-géographie fait un cours d'éducation morale et civique. Elle parle de la laïcité et on en vient au problème du port du voile. Le cours est houleux, mais c'est à la récréation qu'a eu lieu l'agression.
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"La professeure a fait face à un certain nombre d'objections, mais c'était dans le débat du cours. C'est surtout à l'interclasse qu'une élève d'une autre classe est venue insulter, injurier la professeure en question", raconte Philipe Destable, directeur académique adjoint de la Haute-Garonne.
Trois élèves ont été immédiatement sanctionnés, dont la jeune fille la plus véhémente, qui a été exclue.
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De son côté, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, tient à soutenir l'enseignante et le personnel du lycée : "Il n'y a pas à avoir de menaces sur les enseignants. On doit les laisser apprendre aux enfants la liberté de penser", déclare-t-elle.
Les gendarmes ont placé sept jeunes en garde à vue lundi 19 et mardi 20 octobre. La jeune fille a été mise en examen. Elle a été laissée en liberté surveillée par un éducateur et éloignée de l'établissement. Elle encourt une peine maximale de six mois de prison.
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L'article de presse plus en détail :
Haute-Garonne : Une enseignante insultée par des élèves après avoir évoqué le port du voile islamique dans un cours.
Sept mineurs ont été placés en garde à vue dans cette affaire et une adolescente de 16 ans a été mise en examen.
Une jeune fille scolarisée au lycée Pierre-Aragon, à Muret, près de Toulouse (Haute-Garonne), a été mise en examen ce mardi par un juge des enfants. Cette dernière a insulté une professeure d'éducation civique à la suite d'un cours où l'enseignante avait évoqué la laïcité et le port du voile islamique notamment.
Ce cours a eu lieu le 9 octobre dernier dans le cadre du programme scolaire de l'enseignante. Il concernait l'égalité des rapports entre l'homme et la femme. Le principe de la laïcité a alors été abordé, ainsi que « la limitation du port du voile dans l'espace public », selon une source proche de l'enquête citée par le quotidien régional. Lorsque la professeure a indiqué « que l'on avait plus de droits en France qu'en Arabie Saoudite », deux élèves se sont levés et ont affirmé « que la charia c'était mieux que la loi française ».
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D'autres élèves interviennent et insultent l'enseignante.
Les discussions se sont poursuivies après la fin du cours et d'autres lycéens ont appris que la question du port du voile avait été évoquée dans la classe. C'est alors qu'une adolescente de 16 ans, qui n'avait pas assisté à ce cours, s'est énervée et s'est dirigée vers l'enseignante pour l'insulter. Deux autres élèves en auraient fait de même. L'académie a indiqué que trois élèves avaient été sanctionnés par le proviseur et qu'une mesure d'éloignement avait été mise en place pour la jeune fille de 16 ans.
La fonctionnaire prise pour cible a décidé de déposer plainte à la gendarmerie de Muret. L'enquête menée par la brigade de recherches et la section de recherches s'est accélérée après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Ce lundi, sept mineurs ont été convoqués puis placés en garde à vue.
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Une « mesure de liberté surveillée préjudicielle ».
La lycéenne de 16 ans qui faisait partie des gardées à vue, a été déférée devant un juge des enfants. Elle a été mise en examen pour « outrage à personne dépositaire d'une mission de service public dans un établissement scolaire » a indiqué le parquet de Toulouse. Le procureur de la République a rappelé que l'adolescente risquait jusqu'à six mois de prison et qu'elle faisait désormais « l'objet d'une mesure de liberté surveillée préjudicielle ».
« Ces faits ne sont malheureusement pas rares », a réagi Cyril Lepoint, le secrétaire départemental de l'Unsa Education, auprès de nos confrères.
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